Alice Loksha, une infirmière de l’Unicef enlevée en 2018 par le groupe djihadiste État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), a retrouvé la liberté après six années de captivité.
Enlevée lors d’une attaque contre la ville de Rann dans le nord-est du Nigeria, Alice Loksha avait été forcée à deux reprises de se marier à des chefs terroristes.
D’abord, elle a épousé un chef nommé Abu Umar, avec qui elle a eu un enfant. Après la mort d’Abu Umar en 2022, elle a été contrainte d’épouser un autre commandant de l’ISWAP.
Alice a réussi à s’échapper le 24 octobre 2024 et a rejoint l’armée nigériane cinq jours plus tard. Toutefois, sa situation reste complexe. Avant son enlèvement, elle était déjà mariée et mère de deux enfants, et son mari pensait qu’elle était morte et s’était remarié. Cela crée des complications sociales et familiales, notamment autour de l’accueil de l’enfant né de son mariage forcé.
Cette affaire survient dans un contexte plus large de violences et d’enlèvements au Nigeria, principalement perpétrés par des groupes comme Boko Haram et l’ISWAP, qui ont été responsables de nombreux enlèvements de masse, y compris celui de 276 filles à Chibok en 2014.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 20/11/2024
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