L’ancien procureur de la Cour spéciale de répression de l’enrichissement illicite, Alioune Ndao, a exprimé son souhait que la reddition des comptes récemment annoncée ne soit pas politisée, à l’instar de la traque des biens mal acquis sous l’administration de Macky Sall.
Il insiste sur l’importance de laisser la justice travailler en toute indépendance, sans ingérence politique.
Nouvellement élu député de Pastef lors des législatives du 17 novembre, Alioune Ndao a également partagé ses attentes pour la future Assemblée nationale. Selon lui, il est crucial de rompre avec les pratiques antérieures et de transformer l’Assemblée en une institution de développement, loin des querelles personnelles et partisanes. Il appelle à une représentation plus responsable, centrée sur les intérêts nationaux.
Concernant les réformes annoncées par les nouvelles autorités, Ndao a exprimé des réserves sur leur lenteur, mais reste optimiste quant à leur mise en œuvre sous la nouvelle législature. Il se dit prêt à contribuer, notamment dans le domaine judiciaire, pour faire avancer ces réformes.
À propos de la reddition des comptes, l’ancien procureur a évoqué les risques de politisation du processus, comme cela a été le cas avec la traque des biens mal acquis sous l’ancien président. Il estime que pour garantir le succès de cette initiative, le pouvoir exécutif doit laisser la justice accomplir son travail sans ingérence.
Enfin, Alioune Ndao a plaidé pour un renforcement du Pool judiciaire financier, qu’il considère plus apte à traiter les questions d’enrichissement illicite que l’OFNAC, à qui cette compétence a été transférée après la suppression de la CREI.
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mise en ligne : 21/11/2024
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