Au moins sept membres d’une agence de protection gouvernementale nigériane sont portés disparus après une embuscade tendue par les insurgés de Boko Haram dans le centre-nord du Nigeria, ont confirmé les autorités locales.
L’attaque s’est produite lundi dans la région de Shiroro, située dans l’État du Niger, lorsqu’un convoi de 80 agents de sécurité, chargé de protéger le réseau électrique, a été pris pour cible par environ 200 combattants de Boko Haram.
Le porte-parole du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria, Babawale Afolabi, a indiqué que l’affrontement avait causé la mort d’au moins 50 insurgés, sans préciser les pertes éventuelles du côté des forces de sécurité.
Les actions de Boko Haram, un groupe armé connu pour saboter les infrastructures électriques, ont récemment plongé le nord du pays dans une crise énergétique majeure. En septembre, des sabotages imputés au groupe ont laissé plusieurs États du nord sans électricité pendant plus d’une semaine, selon la Transmission Company of Nigeria, entreprise publique chargée du transport de l’électricité.
Bien que Boko Haram opère principalement dans le nord-est du pays, les autorités ont averti que ses cellules actives dans l’État du Niger représentent une menace croissante. Cette région, à majorité musulmane, a déjà été le théâtre de plusieurs attaques visant à la fois des forces de sécurité et des civils.
Depuis 2009, Boko Haram mène une insurrection brutale visant à imposer une interprétation stricte de la charia et à combattre l’éducation occidentale. Ce conflit, devenu le plus long affrontement djihadiste en Afrique, s’est étendu aux pays voisins du Nigeria et a causé des ravages dans toute la région.
Selon les Nations unies, le conflit a entraîné la mort de 35 000 personnes et déplacé plus de 2 millions de civils. L’enlèvement de 276 écolières en 2014, dans le village de Chibok, reste l’un des épisodes les plus marquants et tragiques de cette guerre, attirant l’attention mondiale sur la situation humanitaire au Nigeria.
En septembre dernier, Boko Haram a été accusé d’une autre attaque meurtrière dans le nord-est, où au moins 100 villageois ont été tués sur un marché et dans des lieux de culte, selon des témoignages locaux.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 21/11/2024
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.