La pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) représente une menace majeure pour les ressources marines mondiales.
Au Sénégal, où la pêche constitue une source vitale d’emploi, de nourriture et de devises, ce phénomène a des conséquences sociales, économiques et environnementales considérables. Bien que les autorités sénégalaises aient multiplié les initiatives pour y faire face, les défis restent nombreux.
La pêche illicite appauvrit les stocks de poissons, compromettant ainsi leur renouvellement naturel. Cela menace les pêcheurs artisanaux, qui peinent déjà à subvenir à leurs besoins en raison de la concurrence déloyale des navires étrangers opérant souvent illégalement dans les eaux sénégalaises. Ces pratiques affectent également les écosystèmes marins, perturbant la biodiversité et les habitats. Sur le plan économique, le Sénégal perd chaque année des milliards de francs CFA en raison de cette activité, privant l’État des revenus nécessaires pour investir dans des infrastructures et des programmes de développement.
Face à cette situation alarmante, les autorités sénégalaises ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la pêche illicite. Parmi les mesures notables, on peut citer :
Le renforcement de la surveillance maritime, le Sénégal s’est doté de radars et de patrouilles maritimes pour surveiller ses eaux territoriales. Dans la coopération régionale, en collaboration avec les pays voisins, des accords ont été signés pour surveiller et protéger les zones de pêche communes. Avec l’adoption de nouvelles réglementations, des lois ont été mises en place pour sanctionner sévèrement les contrevenants et encadrer les activités de pêche de manière plus stricte. La sensibilisation des communautés locales, des campagnes d’information ont été menées pour inciter les pêcheurs à respecter les règles et à signaler les activités illicites.
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles entravent encore une lutte efficace contre la pêche illicite. Les moyens logistiques restent insuffisants pour couvrir l’immensité des eaux sénégalaises. Par ailleurs, les réseaux impliqués dans la pêche INN sont souvent bien organisés et disposent de ressources considérables. Enfin, la corruption et le manque de coordination entre certaines parties prenantes affaiblissent les efforts déployés.
La lutte contre la pêche illicite est une priorité pour le Sénégal, non seulement pour préserver ses ressources halieutiques, mais aussi pour garantir la durabilité économique et sociale des communautés dépendantes de la pêche. Bien que des efforts significatifs aient été réalisés, la coopération internationale, le renforcement des capacités locales et une volonté politique accrue seront essentiels pour relever ce défi à long terme.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Diop
Mis en ligne : 03/12/2024
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