C’est avec émotion et indignation que Barthélémy Dias, maire de Dakar, a annoncé ce samedi le décès de Bassirou Diop, l’un de ses gardes du corps, survenu en détention. Arrêté lors des événements de Saint-Louis durant la campagne électorale, Bassirou Diop était détenu avec 83 autres camarades depuis plusieurs mois.
Dans une déclaration poignante, le maire a dénoncé un « acharnement politique » et une répression systématique orchestrée par le régime en place. « C’est avec une immense tristesse et une profonde indignation que nous annonçons la mort de Bassirou Diop dans les geôles du pouvoir actuel.
Ce drame survient dans un contexte marqué par une répression systématique et une instrumentalisation des institutions à des fins politiques. »
Le décès de Bassirou Diop s’ajoute à celui du père d’un autre agent de sécurité de Barthélémy Dias, survenu alors qu’il assistait à un procès qu’il qualifie de « pseudo procès politique ». Ces tragédies, selon le maire, incarnent le « coût humain inacceptable de la dérive autoritaire » qui, d’après lui, gangrène le pays.
Barthélémy Dias a également lancé un appel à la mobilisation nationale et internationale, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus, notamment les membres de son équipe de sécurité.
Aux familles des disparus, il a adressé ses condoléances et exprimé sa solidarité, tout en appelant les citoyens « épris de justice » à s’unir pour mettre fin à ce qu’il considère comme une oppression croissante.
Ce drame soulève une fois de plus la question des droits humains et de l’indépendance des institutions judiciaires dans un contexte politique tendu au Sénégal.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 08/12/2024
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