L’Inde, l’une des économies les plus dynamiques du monde, traverse actuellement une période de ralentissement économique en 2024. La croissance du PIB, qui avait montré des signes de reprise après la pandémie, est à nouveau en baisse, tombant à environ 5 % pour le début de l’année fiscale 2024-2025.
Ce ralentissement est attribué à plusieurs facteurs, dont la hausse des prix des denrées alimentaires, l’inflation persistante et une faible demande intérieure. En particulier, les industries manufacturières et agricoles sont touchées par la baisse de la consommation et l’augmentation des coûts de production.
Le secteur de l’emploi est également en difficulté, avec une baisse des salaires réels, surtout dans les secteurs informels qui constituent une part importante de l’économie indienne. De plus, les pénuries d’eau et les événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique aggravent les problèmes structurels de l’économie indienne.
L’inflation reste une préoccupation majeure en Inde, avec des prix alimentaires et énergétiques en constante augmentation. Cela affecte directement le pouvoir d’achat des consommateurs et exerce une pression sur les ménages les plus vulnérables. En réponse, la Banque centrale indienne a relevé ses taux d’intérêt à plusieurs reprises pour tenter de contrôler l’inflation, mais cela a ralenti l’investissement privé et la consommation, deux moteurs essentiels de la croissance économique.
L’Asie du Sud, dans son ensemble, est également confrontée à des défis similaires. Des pays comme le Pakistan, le Sri Lanka et le Bhoutan sont aux prises avec une inflation galopante, une dette extérieure écrasante et des pénuries de devises. Le Sri Lanka, par exemple, sort à peine d’une crise financière dévastatrice qui a conduit à une quasi-banqueroute en 2022, nécessitant un plan de sauvetage du FMI.
Face à ce ralentissement, le gouvernement indien tente de stimuler l’économie en attirant des investissements étrangers directs (IED). L’Inde, qui s’était imposée comme un hub technologique et manufacturier dans le cadre de sa politique « Make in India », mise sur les réformes structurelles pour attirer des investisseurs internationaux. Cependant, les défis bureaucratiques, les infrastructures inadéquates et la lenteur des réformes réglementaires freinent cette ambition.
Les entreprises étrangères hésitent à investir massivement en raison des incertitudes économiques et des répercussions potentielles de la guerre en Ukraine, qui a exacerbé la volatilité des marchés énergétiques mondiaux, une situation qui affecte directement l’Inde et l’ensemble de l’Asie du Sud.
Un autre élément clé de la crise économique en Inde et dans le reste de l’Asie du Sud est la crise énergétique. Les pays de la région dépendent des importations d’énergie, en particulier de pétrole et de gaz, pour répondre à la demande croissante en énergie. La volatilité des prix mondiaux du pétrole, exacerbée par le conflit russo-ukrainien, a accru les coûts d’importation d’énergie, mettant une pression supplémentaire sur les finances publiques des pays de la région.
Dans ce contexte, plusieurs gouvernements d’Asie du Sud, y compris l’Inde, cherchent à accélérer leur transition vers les énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien. Cependant, la transition énergétique reste lente, entravée par un manque d’investissements et de technologies adéquates.
La crise économique a des répercussions sociales profondes. En Inde, comme dans d’autres pays d’Asie du Sud, les inégalités se creusent. Les classes moyennes et inférieures sont les plus durement touchées par l’inflation et la perte d’emploi, tandis que les plus riches ont été relativement épargnés.
Cela a provoqué des tensions sociales dans certaines régions, avec des manifestations et des grèves fréquentes pour protester contre l’augmentation du coût de la vie et les mesures d’austérité mises en place par les gouvernements. Le Pakistan et le Sri Lanka, par exemple, ont vu des mouvements sociaux se renforcer face à l’instabilité économique et politique, amplifiée par une mauvaise gestion des finances publiques et une dette extérieure écrasante.
Article écrit par le créateur de contenu : Ame_21.
Mis en ligne : 11/12/2024
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.