Le basketball sénégalais, autrefois fleuron du sport africain, traverse une période de déclin inquiétant, particulièrement sur la scène internationale. Bien que le Sénégal continue de produire des talents individuels remarquables, les performances collectives des équipes nationales suscitent des interrogations.
Les récentes contre-performances lors des compétitions continentales et mondiales révèlent des lacunes structurelles et organisationnelles profondes qui freinent le développement durable de ce sport.
L’une des causes majeures de ce déclin réside dans la gestion des infrastructures. Les terrains de qualité restent insuffisants, limitant l’accès des jeunes à des espaces de pratique adaptés. Ce manque d’infrastructures modernes freine également l’organisation de compétitions locales capables de maintenir un niveau d’excellence compétitif. En parallèle, le soutien financier reste largement insuffisant, malgré l’essor du basketball en tant que discipline populaire. Les clubs locaux peinent à attirer des sponsors et à structurer des académies pour former les générations futures.
Le cadre institutionnel du basketball sénégalais souffre aussi d’une gouvernance défaillante. Les querelles internes et le manque de vision stratégique des instances dirigeantes freinent la mise en place de politiques sportives efficaces. Résultat : les talents émergents, pourtant nombreux, préfèrent s’exiler à l’étranger, souvent au détriment des équipes nationales qui peinent à s’appuyer sur une base solide.
Par ailleurs, la formation reste l’un des talons d’Achille du basketball sénégalais. Les académies locales sont peu nombreuses, mal financées et souvent incapables de rivaliser avec celles de pays voisins comme le Nigeria ou l’Angola. Cette situation compromet la progression technique et tactique des joueurs et joueuses, qui arrivent souvent insuffisamment préparés aux grandes compétitions internationales.
Pour inverser la tendance, une refonte globale s’impose. Il est urgent d’investir dans des infrastructures modernes et accessibles, de professionnaliser la gestion des clubs locaux et de promouvoir une formation structurée des jeunes. Le Sénégal doit également se doter d’une gouvernance plus transparente et inclusive, avec une vision claire et ambitieuse pour le basketball.
La baisse de niveau du basketball sénégalais n’est pas une fatalité. Avec une stratégie adaptée, ce pays, berceau de tant de talents, peut retrouver son rang sur la scène internationale. Il appartient aux acteurs du secteur, en collaboration avec l’État et les partenaires privés, de se mobiliser pour offrir au basketball sénégalais l’avenir qu’il mérite.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s
Mis en ligne : 16/12/2024
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