La lutte contre le terrorisme au Sahel, particulièrement dans les régions du Mali, du Niger et du Burkina Faso, a pris un tournant significatif en 2024 grâce à une coopération militaire renforcée avec la Russie.
Selon Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission de défense et de sécurité du Conseil de Transition du Mali, cette coopération a permis un renforcement tangible des capacités militaires des trois États, donnant une nouvelle dynamique à leur lutte contre les groupes terroristes.
Fousseynou Ouattara a salué les résultats « très palpables » de cette coopération avec la Russie. Les forces armées des trois pays bénéficient désormais d’une logistique de pointe, d’équipements militaires modernes et, surtout, de « vecteurs aériens très performants » tels que des hélicoptères et des avions de combat.
Ces équipements ont joué un rôle crucial dans l’amélioration des capacités opérationnelles sur le terrain, permettant des frappes plus efficaces contre les terroristes. Mais ce n’est pas tout, car la coopération avec la Russie ne se limite pas à l’équipement militaire. Le partage d’informations satellitaires a permis une surveillance accrue des mouvements des groupes terroristes, une mesure essentielle pour anticiper et neutraliser les menaces.
Une autre avancée notable est la coordination des forces armées des pays concernés. Ouattara souligne que les états-majors militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont non seulement renforcé leurs capacités, mais ont également participé à des exercices communs avec les forces du Togo et du Tchad. Cette collaboration régionale a permis d’améliorer la coordination entre les armées, un facteur clé dans la lutte contre les insurgés.
Aujourd’hui, les trois pays font « front ensemble » contre le terrorisme, et selon le vice-président de la Commission de défense malienne, il est désormais possible de dire que la situation est sous contrôle grâce aux efforts conjoints des états-majors.
Cependant, la coopération ne s’arrête pas à la seule sphère militaire. Le responsable malien a également évoqué des projets communs ambitieux pour l’année 2025. Ces initiatives visent à renforcer l’intégration économique et régionale des trois États à travers la création de la Confédération des États du Sahel, une organisation qui pourrait jouer un rôle essentiel dans le développement du Sahel.
Parmi les projets à concrétiser figurent l’émission d’une monnaie commune, l’interconnexion des réseaux électriques et la mise en place d’infrastructures de transport, telles que des routes et des chemins de fer, pour améliorer les échanges économiques et commerciaux entre les pays.
En outre, la création d’une compagnie aérienne régionale faciliterait les déplacements et renforcerait les liens entre ces États africains en pleine transition. Selon Fousseynou Ouattara, cette coopération régionale est non seulement essentielle pour la stabilité sécuritaire, mais aussi pour le développement durable du Sahel.
L’année 2024 a ainsi marqué un tournant dans les relations entre ces pays du Sahel et la Russie. Alors que la situation sécuritaire reste fragile, la coopération militaire et la montée en puissance des armées nationales, couplées à des projets économiques ambitieux, montrent que les pays du Sahel, particulièrement le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont déterminés à prendre en main leur avenir. Grâce à cette alliance, la région espère non seulement stabiliser ses zones les plus vulnérables, mais aussi poser les bases d’un avenir prospère et souverain, loin des ingérences extérieures.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : A.S.
Mis en ligne : 16/12/2024
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