Grillage coupé, tags injurieux… La résidence secondaire de Jean-Luc Mélenchon, située à Lombreuil (Loiret), a été dégradée, a appris Libération confirmant une information d’Europe 1. D’après l’entourage de l’insoumis, « vive Marine PD », « RN » et d’autres insultes homophobes étaient inscrites sur les murs. Le domicile de l’homme politique a été découvert vandalisé par le maire du village de quelque 300 habitants, Eric Godey, lundi 16 décembre.
« En passant devant hier matin, j’ai découvert que la clôture était couchée. J’ai d’abord pensé à un animal comme un sanglier avant de voir que le volet était ouvert », rapporte l’élu auprès de Libé. Selon l’édile, le grillage était coupé et une vitre était brisée. Après avoir contacté la gendarmerie et tenté de joindre sans succès l’ancien candidat à la présidentielle, Eric Godey n’a pu constater les dégâts que de l’extérieur : « J’ai vu à travers la fenêtre que les murs d’une pièce avaient été tagués. Je n’ai pas pu voir si d’autres pièces avaient été vandalisées », poursuit-il. Avant d’ajouter : « Ça avait l’air d’une vengeance ».
Sans donner davantage de précisions, Jean-Luc Mélenchon a de son côté réagi sur X : « Merci aux camarades qui regardent la télé de m’avoir prévenu de la dégradation de ma maison dans le Loiret. Je crains pour mes livres», a-t-il écrit, en priant au passage les médias de «ne pas aggraver [sa] mise en danger».
Depuis l’annonce de ces dégradations, les réactions politiques indignées foisonnent. « Apprendre par voie de presse que votre domicile a été dégradé est inadmissible. Notre mise en danger par ceux qui nous mettent des cibles dans le dos doit immédiatement cesser », a condamné sur X la présidente du groupe La France insoumise (LFI) Mathilde Panot.
En apportant son soutien, Marine Le Pen a elle estimé que « de tels agissements doivent faire l’objet d’une condamnation exemplaire », souhaitant que tout soit « entrepris pour retrouver les coupables de ces actes d’une grande lâcheté ». Le maire LR de Cannes David Lisnard a affirmé que « tout cela est inadmissible et grave. Notre démocratie est malade », a-t-il posté sur X.
Auprès de Libé, le parquet de Montargis confirme l’ouverture d’une enquête confiée à la brigade de gendarmerie de Bellegarde (Loiret) « suite à la découverte d’une effraction et de dégradations (tags insultants et outrageants) ». Pour l’heure, aucun suspect n’a été interpellé.
Article écrit par : Badara Tall
Mise en ligne : 17/12/2024
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