Les tensions autour de la mairie de Dakar continuent de s’intensifier à la suite de la révocation de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire. Les quotidiens sénégalais reviennent largement sur ce dossier sensible, marqué par des accusations croisées entre l’administration municipale et la Police nationale, ainsi que sur d’autres sujets brûlants comme le retrait annoncé de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO.
Selon Le Témoin, « la mairie de Dakar accuse, la police dément ». Le quotidien rapporte une escalade des tensions entre les deux institutions, alimentée par une série d’incidents récents. Dans un communiqué officiel, la Police nationale a rejeté les accusations de blocage de l’hôtel de ville et de restriction des activités de Barthélémy Dias, qualifiant ces allégations d’infondées.
Toutefois, Vox Populi rapporte que le bureau municipal a aussitôt répondu à ce démenti, affirmant qu’un tel blocage a bel et bien eu lieu. Le ton monte : « la mairie charge la police, la police se décharge », titre Le Quotidien, tandis que La Tribune évoque « une bataille de légitimité dans le discours ».
En parallèle, WalfQuotidien annonce l’installation prévue jeudi du successeur de Barthélémy Dias. Ngoné Mbengue, première adjointe au maire, a convoqué un conseil municipal pour élire le nouveau maire, examiner le budget 2025 et approuver le plan triennal d’investissement 2025-2027. « L’objectif est d’afficher un fonctionnement normal et d’éviter l’installation d’une délégation spéciale », analyse le journal.
Sur le plan juridique, Les Échos informe que Barthélémy Dias a saisi le Conseil constitutionnel pour annuler sa radiation de l’Assemblée nationale. « Un pool d’avocats dirigé par Me Doudou Ndoye a relevé des violations dans la procédure », précise le quotidien.
Pour EnQuête, Dias joue sa survie politique : « renaitre ou périr ». Perdre à la fois la mairie de Dakar et son siège de député constitue un défi majeur pour l’ex-maire, qui devra redoubler d’efforts pour rester dans l’arène politique.
Pendant ce temps, Le Soleil se penche sur l’impact du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) de la CEDEAO, prévu pour le 29 janvier 2025. Ce divorce aura des conséquences économiques et sociales majeures : « des visas pourraient être exigés pour 72 millions de citoyens, mettant en péril des projets de plus de 500 millions de dollars et menaçant les emplois de 130 membres du personnel de la CEDEAO », souligne le journal.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 18/12/2024
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