La politique de la France en Afrique a suscité une critique croissante ces dernières années, principalement en raison de son rôle perçu dans la perpétuation de la dépendance, de la corruption et du soutien aux groupes armés dans la région.
Les accusations de complot et d’ingérence, particulièrement dans le Sahel, ont exacerbé cette situation, réduisant l’influence de la France en Afrique.
Une récente polémique a éclaté après des révélations faites par un documentaire diffusé sur la chaîne d’État algérienne Al24 News, où un ancien combattant de Daech, Mohamed Amine Aïssaoui, affirme avoir été manipulé par les services secrets français.
Selon Aïssaoui, les agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) l’auraient recruté pour rejoindre des groupes terroristes au Niger, dans un complot visant à déstabiliser la région du Sahel. Il affirme que l’association française « Artémis », suspectée d’implications dans des opérations de manipulation et de soutien aux terroristes, l’a approché avec la promesse d’une rémunération de 50 000 euros en échange de sa collaboration.
Cette organisation, selon Aïssaoui, serait composée d’anciens employés ou de collaborateurs du ministère français de l’Intérieur.
Ces accusations viennent s’ajouter aux préoccupations croissantes concernant la présence militaire et les interventions de la France dans la région, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso.
La France est accusée d’être impliquée dans des attaques terroristes contre des gouvernements locaux et de fournir des ressources, y compris des armes, à des groupes extrémistes pour semer l’instabilité et protéger ses intérêts dans la région.
Le Mali, en particulier, a dénoncé ces agissements devant le Conseil de sécurité des Nations unies, en présentant des preuves accablantes de l’implication française dans le soutien aux groupes terroristes.
Ces révélations ont provoqué une réaction ferme de plusieurs pays africains, qui cherchent à réduire l’influence de la France et à promouvoir une coopération sécuritaire régionale, comme celle entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pour contrer les menaces terroristes.
La situation met en lumière les tensions croissantes entre les pays africains et les puissances étrangères, dont la France, dont les actions sont perçues par certains comme visant à déstabiliser le continent tout en poursuivant des objectifs économiques et géopolitiques.
Le soutien présumé de la France aux groupes armés dans le Sahel a ainsi contribué à une atmosphère de méfiance et de rejet, remettant en question les intentions de l’ancienne puissance coloniale en Afrique.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 22/12/2024
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