À compter du 1er janvier 2025, la Tunisie modifie ses conditions d’entrée sur son territoire, et cette nouvelle mesure pourrait perturber de nombreux voyageurs français. Désormais, la présentation d’un passeport sera la seule pièce d’identité acceptée pour entrer dans le pays.
Une exigence supplémentaire vient compléter cette nouvelle règle : le passeport devra être valide au moins trois mois après la date d’entrée sur le territoire tunisien.
Cette décision marque la fin d’une tolérance de longue date, qui permettait jusqu’ici aux ressortissants français, notamment ceux en voyages organisés, d’utiliser leur carte nationale d’identité pour entrer en Tunisie. Mais dès janvier 2025, cette facilité sera définitivement supprimée. Il est à noter que cette tolérance n’a pas toujours été appliquée de manière systématique, exposant certains voyageurs à un refus d’entrée sur le territoire.
Cette réforme intervient dans un contexte où la Tunisie reste une destination privilégiée pour les Français. En 2024, le pays a accueilli plus de 9,5 millions de visiteurs, un chiffre supérieur à celui de 2019, qui avait vu un record de 9,4 millions de touristes. Les Français représentent une part importante de ces arrivées, avec une augmentation de 4,6 % par rapport à l’année précédente. La destination se classe ainsi parmi les quatre premières préférées des Français.
Cependant, cette décision suscite des réactions dans le secteur du tourisme. Le Syndicat des entreprises du Tour-Opérating (SETO) a tenté, en vain, de faire revenir les autorités tunisiennes sur cette nouvelle mesure. Selon René-Marc Chikli, président du SETO : « Que l’on ne puisse plus voyager avec une simple carte nationale d’identité, c’est compréhensible, il s’agissait d’une tolérance.
Mais que nous passions de la carte d’identité à un passeport qui doit être valide plus de 3 mois après l’entrée dans le pays, c’est incompréhensible. Cela va forcément compliquer les choses, surtout que des pays concurrents appliquent des formalités moins contraignantes. Quoi qu’on en dise, c’est un frein supplémentaire. »
Ainsi, cette nouvelle formalité pourrait avoir un impact sur la fluidité des échanges touristiques entre la France et la Tunisie, bien que la destination demeure populaire auprès des voyageurs français.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 24/12/2024
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