La vice-présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), l’un des postes les plus stratégiques de l’organisation panafricaine, fait actuellement l’objet d’une intense compétition.
Ce poste, occupé par la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, sera prochainement vacaté, et trois figures influentes d’Afrique du Nord se disputent sa succession : l’Algérienne Selma Malika Haddadi, la Marocaine Latifa Akharbach et l’Égyptienne Hanan Morsy.
Candidate marocaine, Latifa Akharbach est une figure bien connue dans les cercles diplomatiques internationaux. Ancienne journaliste et ministre déléguée aux Affaires étrangères, elle est aujourd’hui à la tête de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du Maroc. Grâce à son expertise en matière de négociations et de gestion internationale, elle se positionne comme une figure incontournable. Dans ses déclarations, elle a souligné l’importance de promouvoir « l’expertise et les synergies africaines », en faisant écho à l’appel du roi Mohammed VI en faveur d’une Afrique confiante en ses propres capacités.
L’Égyptienne Hanan Morsy, forte de plus de 25 ans d’expérience dans des organisations internationales telles que la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds monétaire international (FMI), propose une approche axée sur la gestion économique. Sa vision pour l’UA repose sur la création d’un environnement commercial favorable, la gestion transparente de la dette et l’attraction d’investissements pour la prospérité du continent. « Nous devons attirer le secteur privé en créant un environnement commercial favorable et en alignant les incitations pour attirer davantage d’investissements », a-t-elle affirmé.
L’Algérienne Selma Malika Haddadi, candidate à 47 ans, est une diplomate expérimentée, récemment nommée ambassadrice en Éthiopie et représentante permanente auprès de l’Union africaine. Son parcours professionnel reflète une solide expérience dans les affaires africaines et internationales. Dans sa déclaration, elle a exprimé sa volonté de renforcer la coopération entre les organes de l’UA et ses partenaires, un élément clé pour relever les défis du continent. « Je m’attellerai à optimiser la coordination au sein des structures de l’Union africaine afin de concrétiser les objectifs de paix, de stabilité et de prospérité », a-t-elle assuré.
Alors que l’élection à la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine est prévue pour février 2025, la compétition semble se concentrer entre la Marocaine Latifa Akharbach et l’Algérienne Selma Malika Haddadi. Ces deux diplomates chevronnées, armées de parcours impressionnants, se livreront bataille pour succéder à Monique Nsanzabaganwa. Dans ce contexte de forte compétition, la question qui se pose est : qui de l’Algérienne, de la Marocaine ou de l’Égyptienne aura l’opportunité de marquer l’histoire de l’UA et de conduire l’institution vers une nouvelle ère d’intégration et de prospérité pour l’Afrique ?
Article écrit par : Cira Sow
Mis en ligne : 28/12/2024
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