Le président russe n’a pas confirmé si les tirs avaient touché l’Embraer, comme le suspectent les États-Unis et le président azerbaïdjanais, mais il a présenté des excuses à Ilham Aliev « pour l’incident survenu dans l’espace aérien russe », selon le Kremlin. L’accident a fait 38 morts.
Dans un entretien avec son homologue azerbaïdjanais, le président russe a précisé que l’avion avait tenté de se poser à l’aéroport de Grozny, en Tchétchénie, destination finale.
Il a aussi mentionné que, pendant ce temps, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz étaient attaquées par des drones ukrainiens et que les défenses russes avaient repoussé ces attaques.
Le président azerbaïdjanais a évoqué une « interférence physique externe » ayant frappé l’avion, sans accuser directement la Russie. Il a cité les trous dans le fuselage et les témoignages des passagers comme éléments corroborant cette hypothèse.
Des spéculations ont circulé sur les causes de l’incident, les dommages sur l’avion suggérant un tir de missile. La Maison Blanche a indiqué disposer d’éléments préliminaires suggérant que l’avion pourrait avoir été abattu par un système de défense antiaérienne russe.
L’Union européenne a appelé à une enquête « rapide et indépendante », rappelant l’incident du vol MH17 en 2014.
L’avion Embraer 190 de la compagnie azerbaïdjanaise Azerbaijan Airlines s’est écrasé mercredi dernier en Kazakhstan, près de la mer Caspienne. Les autorités russes ont mentionné une attaque de drones ukrainiens et des conditions météorologiques défavorables, mais n’ont pas expliqué en quoi ces événements ont pu causer le crash.
Les raisons pour lesquelles l’avion n’a pas pu se poser ailleurs en Russie et a traversé la mer Caspienne n’ont pas été clarifiées. Trente-huit des 67 personnes à bord ont perdu la vie. Un survivant a mentionné une explosion extérieure à l’avion.
Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la Russie, dont Turkmenistan Airlines, Flydubai, et Qazaq Air, suivant l’exemple de la compagnie israélienne El Al.
Le président kazakh a salué le travail des secouristes après la catastrophe, qui a permis de sauver 29 personnes. Les autorités kazakhes ont indiqué que 17 experts de diverses nationalités, dont des Russes et des Brésiliens, participaient à l’enquête, avec le soutien de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mis en ligne : 28/12/2024
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