Des personnalités de la société civile et des partis politiques guinéens demandent la libération immédiate d’Aliou Bah, un opposant arrêté jeudi dernier pour « offense » au chef de la junte.
Ils dénoncent les atteintes aux droits et les restrictions des libertés sous le régime du général Mamadi Doumbouya, qui a renversé Alpha Condé en 2021.
L’arrestation d’Aliou Bah s’inscrit dans un contexte de répression accrue contre les opposants au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), selon 150 universitaires et journalistes. Ils expriment leur rejet de la violence et de l’intolérance du pouvoir en place.
La fondation de l’innovation pour la démocratie, par l’historien Achille Mbembe, a aussi exigé la libération de Bah, soulignant le retour des violations des droits humains, la répression de la dissidence et l’augmentation des disparitions forcées.
Dimanche, le parti politique de Bah a réclamé sa libération immédiate et dénoncé ses conditions de détention.
D’autres opposants sont portés disparus depuis leur arrestation en juillet, et plusieurs personnalités, dont un ancien chef d’état-major de l’armée, sont mortes dans des circonstances suspectes après leur arrestation. Le journaliste Habib Marouane Camara a été arrêté le 4 décembre, et son lieu de détention reste inconnu.
La junte, initialement engagée à organiser des élections civiles avant la fin 2024, a depuis renoncé à cette promesse. L’opposition critique une gouvernance de plus en plus autoritaire et des violations des droits humains.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 30/12/2024
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