Jimmy Carter, 39e président des États-Unis et icône du parti démocrate, est décédé ce dimanche 29 décembre 2024 à l’âge de 100 ans, dans sa résidence de Plains, en Géorgie.
La nouvelle a été confirmée par sa fondation, mettant fin à une vie marquée par des échecs politiques et des triomphes humanitaires. Depuis février 2023, Carter vivait sous soins palliatifs, entouré de sa famille dans la maison où il était né.
Élu en 1976, Jimmy Carter a dirigé les États-Unis pendant un mandat unique, de 1977 à 1981. Son administration a été marquée par des défis majeurs, notamment une crise énergétique paralysante, une inflation galopante, et l’humiliation nationale de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, qui a duré 444 jours. Battu en 1980 par Ronald Reagan, Carter quitte la Maison-Blanche avec une popularité en berne, devenant le premier président depuis Herbert Hoover à ne pas obtenir un second mandat.
Pourtant, ce revers n’a pas défini sa vie. Après son départ de Washington, Carter s’est réinventé, se consacrant à des causes humanitaires et à la défense des droits de l’homme. En 1982, il fonde le Carter Center, une organisation visant à promouvoir la démocratie, à superviser des élections et à lutter contre les maladies dans les pays les plus pauvres. En 2002, il reçoit le prix Nobel de la paix, une reconnaissance mondiale pour ses efforts en faveur de la résolution des conflits et du développement durable.
Engagé jusqu’à ses derniers jours, Jimmy Carter s’était illustré par son travail avec l’organisation Habitat for Humanity, bâtissant des logements pour les plus démunis, parfois de ses propres mains, bien au-delà de ses 90 ans. Il avait également joué un rôle crucial dans l’éradication de maladies comme la dracunculose, un fléau ancien qui a été presque totalement éliminé grâce à son action.
Malgré les controverses qui ont marqué son mandat, Carter a laissé un héritage durable. Sa vie illustre la possibilité de rédemption après l’échec, et son dévouement à l’humanité le place parmi les figures les plus respectées de l’histoire contemporaine.
Jimmy Carter, symbole d’un idéal de service public, laisse derrière lui son épouse Rosalynn, ses enfants, petits-enfants, et une nation qui, bien que partagée sur son bilan politique, s’accorde sur l’impact profond de son engagement post-présidentiel.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 30/12/2024
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