Les forces de sécurité kényanes sont accusées d’être responsables de nombreuses disparitions après les manifestations anti-gouvernementales réprimées de juin et juillet, au cours desquelles plus de 60 personnes ont été tuées, selon des ONG.
La dernière vague de disparitions concerne surtout de jeunes hommes ayant critiqué le président William Ruto en ligne, dont deux ont publié une image générée par intelligence artificielle de Ruto allongé dans un cercueil.
La Commission nationale des droits de l’homme du Kenya (KNCHR) a rapporté sept cas d’enlèvements signalés ce mois-ci, dont six restent non retrouvés. Face à la pression des défenseurs des droits de l’homme et des personnalités politiques, William Ruto a promis de mettre fin aux enlèvements. Lundi, des manifestants ont défilé à Nairobi, brandissant des pancartes avec les photos des disparus et appelant à leur libération.
Nerima Wako, de l’ONG Siasa, a déclaré que ces actes d’enlèvement « devraient avoir cessé depuis les années 90 ». La police kényane a nié toute implication, mais des militants ont souligné l’absence d’enquête sur ces disparitions. Un tribunal de Nairobi a ordonné lundi la libération immédiate de cinq hommes enlevés et a demandé à la police de les présenter au tribunal ou d’expliquer leur disparition. La KNCHR estime que 29 des 82 personnes disparues depuis juin sont toujours introuvables.
Article écrit par : Soda Marème
Mis en ligne : 31/12/2024
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