La rétrospective de l’année 2024, marquée par l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête de l’État et la hausse des revenus du secteur minier, est au menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« 2024, l’année du basculement », titre Sud Quotidien. « 2024 a été une année particulièrement marquée au Sénégal sur le plan politique. Du premier report de l’élection présidentielle décidé par le président Macky Sall à la tenue des premières législatives anticipées de l’histoire du Sénégal, en passant par la position ferme du Conseil constitutionnel sur cette question et les tergiversations de l’Assemblée nationale, le Sénégal a frôlé de justesse le chaos », analyse le journal.
Sud Quotidien revient également sur le « parcours atypique » de Bassirou Diomaye Faye, élu président de la République le 24 mars 2024. « Le parcours atypique de l’actuel chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui est passé en 11 jours d’un statut de prisonnier à celui de président de la République, fait également partie des faits saillants de l’année 2024 », estime la publication.
De son côté, L’As parle d’une « année de toutes les émotions ». « En 2024, le Sénégal a dansé au bord de l’abîme. Toutes les forces vives de la Nation étaient sur le qui-vive, sachant que la moindre inattention pouvait être fatale à ce pays, fragilisé par des batailles politiques.
2024 a été épuisante à tous points de vue. Entre le report de l’élection présidentielle, les protestations incessantes qui ont suivi cette décision inédite et impopulaire de Macky Sall, les libérations de détenus politiques, l’élection sans équivoque à la magistrature suprême de Bassirou Diomaye Faye avec la bénédiction du célèbre leader du Pastef, Ousmane Sonko, le pays est passé par toutes les émotions », écrit le quotidien.
« 2024, une année avec Faye ! », s’exclame Le Quotidien. Le journal rappelle qu’au soir du 24 mars 2024, « Bassirou Diomaye Faye entre dans l’histoire en devenant le cinquième président du Sénégal. À 44 ans, il atteint le sommet de la hiérarchie de la République au bout d’un processus électoral chaotique et tendu. Après un report jusqu’au 15 décembre décidé par Macky Sall, la présidentielle se tient finalement le 14 mars, à la suite d’un bras de fer avec le Conseil constitutionnel. »
Et ce 31 décembre, L’Observateur souligne que le président Bassirou Diomaye Faye « s’apprête à gravir l’un des moments symboliques de son mandat : son premier discours de fin d’année à la Nation ».
« Cette cérémonie, ancrée dans l’imaginaire collectif, est bien plus qu’un simple rituel républicain : c’est une tribune où se cristallisent les attentes, les espoirs et les critiques des différentes couches de la population. Cette édition de 2024 s’annonce d’autant plus singulière qu’elle s’inscrit dans un contexte où la parole présidentielle doit rivaliser d’ingéniosité pour éviter les écarts de redondance. Quelques jours plus tôt, le 27 décembre, le Premier ministre Ousmane Sonko avait dévoilé devant l’Assemblée nationale les grandes orientations de la politique gouvernementale à travers la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG). »
Le même journal met en lumière les chiffres de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (ITIE), qui a rendu public son rapport 2023. « Le document révèle un accroissement de la contribution du secteur extractif à l’économie. Pour 2023, le total des revenus générés par le secteur s’élève à 380,03 milliards contre 277,36 milliards FCFA en 2022, soit une augmentation de 102,67 milliards FCFA », rapporte L’Observateur.
Selon Le Soleil, « le secteur a bonne mine ». « Le redressement fiscal de trois entreprises, l’impôt sur les sociétés ou encore les dividendes versés à l’État expliquent l’augmentation des revenus dans le secteur extractif, qui, au cours de l’année 2023, a atteint 380,03 milliards de FCFA, soit une hausse de 102,67 milliards par rapport à l’exercice 2022 », écrit le quotidien.
Mais WalfQuotidien adopte un ton plus critique : « Autant dire, la poussière aux Sénégalais et les milliards aux entreprises étrangères. »
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 31/12/2024
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