Le dimanche 29 décembre 2024, Séville a été le théâtre d’un drame poignant qui continue de susciter l’indignation et le questionnement. Mamouth Bakhoum, un vendeur ambulant sénégalais de 43 ans, a trouvé la mort dans des circonstances tragiques.
Selon les témoignages recueillis sur place, l’homme aurait sauté dans le fleuve Guadalquivir pour échapper à une poursuite policière. Ce geste désespéré a scellé le sort de cet homme, contraint de survivre grâce à des activités informelles dans un contexte de précarité grandissante.
Mamouth Bakhoum n’était pas qu’un simple marchand ambulant. Originaire de Porokhane, au Sénégal, il était avant tout un père de famille qui portait en lui l’espoir d’un avenir meilleur pour les siens. Comme de nombreux migrants économiques, il avait quitté son pays natal, poussé par la nécessité, pour se heurter à une réalité marquée par la marginalisation et l’absence de protection sociale.
Ce drame met en lumière les conditions de vie souvent inhumaines des travailleurs informels, ces « invisibles » qui assurent leur subsistance en vendant des marchandises dans les rues, loin des regards bienveillants. Stigmatisés, surveillés, ils sont aussi les premières victimes de politiques répressives qui semblent parfois déconnectées des réalités humaines.
La mort de Mamouth Bakhoum soulève de nombreuses interrogations, notamment sur les pratiques policières. Comment une simple intervention visant un vendeur ambulant a-t-elle pu dégénérer au point de mener à un drame aussi tragique ? La gestion des travailleurs précaires par les forces de l’ordre est une problématique récurrente en Europe, où les migrants sont souvent perçus comme des boucs émissaires d’un système en crise.
Article écrit par : Sophie Diop
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