La tragique disparition de Kh. Ndao, une jeune fille de 16 ans originaire de Diockoul Mbelbouck, continue de susciter de nombreuses interrogations. Selon L’Observateur, le doute persiste sur les véritables raisons qui ont conduit cette adolescente à mettre fin à ses jours, la veille de sa nuit de noces prévue le 31 décembre 2024
Les premières informations évoquent un acte désespéré en lien avec un mariage forcé, mais la famille de la victime a rapidement rejeté ces accusations. Les parents de Kh. Ndao affirment que leur fille souffrait de troubles mentaux, une version qui n’a pas été corroborée par des preuves médicales, contrairement aux témoignages de certains villageois qui soutiennent qu’elle était opposée à cette union.
Le drame s’est déroulé le lundi 30 décembre 2024, après que Kh. Ndao eut dîné avec sa famille. Elle s’est ensuite rendue dans une maison voisine où le propriétaire tient un commerce. C’est là qu’elle aurait acheté un sachet de lait en poudre et un comprimé toxique, utilisé couramment par les agriculteurs pour la conservation des graines d’arachide. De retour chez elle, elle a mélangé les deux substances dans une tasse et les a ingurgitées.
Alerté par l’odeur de la substance toxique, un voisin a immédiatement informé les membres de la famille Ndao, qui ont tenté de l’empêcher de consommer le mélange. Mais malgré leurs efforts, Kh. Ndao a bu plusieurs gorgées avant de ressentir d’intenses douleurs abdominales. Transportée d’urgence au poste de santé de Diockoul Mbelbouck, elle a succombé à ses blessures peu après son arrivée, confirmant la tragédie.
Le corps de la jeune fille a été transféré à la morgue de l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine, tandis que la brigade de gendarmerie de Kaffrine est intervenue pour mener les premières investigations. Si la famille de Kh. Ndao nie toute implication dans un mariage forcé, des villageois affirment que la jeune fille avait exprimé son refus de ce mariage arrangé, une opposition que ses parents auraient ignorée.
L’enquête se poursuit, et bien que la famille de Kh. Ndao parle de troubles mentaux, cette explication semble ne pas convaincre les autorités. Le mystère autour de ce drame demeure entier, et les enquêteurs poursuivent leur travail pour tenter de comprendre les véritables raisons de ce geste tragique.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 03/01/2025
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