Aliou Bah, chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel), a été arrêté le 26 décembre et emprisonné le 30 décembre pour « offense et diffamation » envers le général Mamadi Doumbouya. Le procureur du tribunal de Kaloum a requis jeudi deux ans de prison contre lui.
Lors du procès ouvert mardi, Aliou Bah a nié les accusations, tandis que ses avocats ont qualifié les charges de « fallacieuses ». L’une d’entre eux, Me Houleymatou Bah, a dénoncé un « procès de la liberté d’opinion ».
L’arrestation de Aliou Bah s’inscrit dans un contexte de restrictions des libertés par le pouvoir militaire, qui a également mené à la disparition de deux opposants depuis leur arrestation en juillet par des hommes armés.
De plus, deux officiers, dont l’ex-chef d’état-major et un médecin, sont morts dans des circonstances non éclaircies après leur arrestation. Le journaliste Habib Marouane Camara, directeur du site Lerevelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme, mais son emplacement reste inconnu.
Lors de ses vœux pour le Nouvel an, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a annoncé que 2025 serait une « année électorale cruciale » pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, sans préciser de date. Le régime militaire s’était engagé, sous pression internationale, à organiser des élections avant fin 2024, mais n’a pas respecté cet engagement.
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mis en ligne : 03/01/2025
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