Une cour de justice a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-président Yoon Suk Yeol, désormais sous enquête pour « rébellion » après avoir tenté d’imposer la loi martiale en décembre dernier. Ce vendredi matin, des agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) ont investi la résidence de Yoon, dans le centre de Séoul, pour procéder à son arrestation.
Au lever du jour, une caravane de véhicules du CIO a franchi les barrières de sécurité qui bloquaient l’accès à la résidence de l’ex-dirigeant. Les enquêteurs ont confirmé qu’ils avaient commencé à exécuter le mandat d’arrêt, issu de la cour de justice, après l’échec de la tentative de Yoon de déclarer la loi martiale le 3 décembre.
Le secteur est sous haute surveillance policière, tandis que les agents du CIO s’efforcent de mener à bien l’opération. Cependant, la tâche ne s’avère pas simple : la sécurité présidentielle, qui protège toujours Yoon en tant que chef de l’État en fonction, pourrait bloquer l’application du mandat. Par le passé, des membres de ce service avaient déjà entravé des tentatives de perquisition dans la résidence présidentielle.
La tension monte également sur le plan politique, la Corée du Sud ayant vécu un bouleversement sans précédent. En moins d’un mois, le pays s’est retrouvé avec son troisième dirigeant intérimaire. Le Premier ministre Han Duck-soo, nommé président par intérim après la destitution de Yoon en décembre, a été révoqué à son tour par les députés, qui l’accusent d’avoir tenté d’entraver l’enquête sur la tentative de coup de force de son prédécesseur.
Le ministre des Finances, Choi Sang-mok, a pris les rênes de l’exécutif, promettant de restaurer la stabilité dans un gouvernement plongé dans la tourmente.
L’arrestation de Yoon Suk Yeol pourrait marquer un autre chapitre dans une crise politique qui secoue le pays et jette un éclairage sur les tensions au sommet de l’État sud-coréen.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 03/01/2025
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