La situation des accidents de la route à Dakar, et plus particulièrement sur des axes comme la VDN 3, a atteint un point de non-retour. Chaque jour, les routes de la capitale sénégalaise deviennent des scènes de drames humains, où l’on pleure des vies perdues à cause d’une négligence généralisée, de comportements imprudents et de l’absence flagrante d’une véritable politique publique de sécurité routière.
En dépit des alertes et des plaintes répétées des citoyens, l’État semble rester insensible face à ce carnage, et les auteurs de ces accidents continuent souvent à circuler librement, se pavanant parfois dans l’impunité la plus totale. Ce manque de rigueur et de réactivité est à la fois une déception et un défi moral et juridique pour une société qui ne cesse de réclamer justice.
Les routes de Dakar, notamment la VDN 3, sont devenues un véritable cimetière à ciel ouvert, où les vies humaines sont sacrifiées sur l’autel de l’indiscipline et du mépris des règles de sécurité. Les jeunes, souvent issus de familles riches et influentes, sont responsables de ces tragédies. Gâtés par l’argent et l’inaction des autorités, certains d’entre eux se croient au-dessus des lois. Ces jeunes conducteurs, parfois en état d’ébriété ou sous l’effet de drogues, prennent des risques inconsidérés, souvent à bord de véhicules de luxe. La question se pose alors : pourquoi ces jeunes, protégés par des comptes bancaires bien remplis et des relations familiales influentes, ne sont-ils jamais vraiment punis ? Pourquoi leurs actes restent-ils souvent sans conséquences, alimentant ainsi un cycle d’impunité et de frustration croissante parmi les citoyens ?
La frustration est d’autant plus grande lorsque l’on considère les victimes innocentes, souvent issues de familles modestes, qui paient de leurs vies cette indifférence. Les mères célibataires ou veuves, qui luttent chaque jour pour offrir une vie meilleure à leurs enfants, voient leur monde s’effondrer lorsqu’un coup de fil leur annonce la mort tragique de leur fils, écrasé par un chauffard imprudent. Il est insupportable de constater que, dans bien des cas, les responsables de ces accidents sont des jeunes issus de familles puissantes, qui n’ont aucune conscience des ravages qu’ils causent. L’État doit assumer sa responsabilité de protéger les citoyens, mais il semble être dépassé par les événements, voire déconnecté des réalités vécues par le peuple.
Il est grand temps que l’État prenne des mesures concrètes pour endiguer ce fléau. L’instauration de drones de surveillance sur les routes de la capitale, ou encore de dispositifs de contrôle permanent, pourrait être une réponse efficace pour prévenir les infractions flagrantes. De telles mesures ont déjà fait leurs preuves dans d’autres grandes villes du monde, et Dakar ne doit pas rester à la traîne. Mais cela ne saurait suffire tant que les mentalités ne changeront pas. Il est impératif d’implanter une culture de responsabilité, tant chez les conducteurs que chez les autorités en charge de la sécurité. Les jeunes conducteurs doivent être éduqués, non seulement à la prudence, mais aussi à la responsabilité civile et sociale.
Le manque de discipline ne peut pas être excusé par le statut social ou financier des familles. Les enfants issus de familles riches ne sont pas exemptés des règles de la route. Il est inacceptable que des familles influentes se permettent de protéger leurs enfants, même lorsqu’ils sont responsables de décès tragiques.
Les parents, eux aussi, doivent prendre leurs responsabilités et comprendre que leur rôle ne se limite pas à fournir des biens matériels à leurs enfants. L’éducation morale et civique, le respect des lois et la conscience des conséquences de ses actes sont des valeurs essentielles qui doivent être transmises dès le plus jeune âge. La société sénégalaise doit prendre conscience de ce défi majeur : sans responsabilité collective et sans une volonté réelle de réformer en profondeur, ces drames continueront à se multiplier, jusqu’à ce que l’impunité laisse place à un véritable « œil pour œil, dent pour dent ». Il est temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.
Le fameux « Gatsa Gatsa » de Sonko risque de véritablement se produire .
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fabienne Diatta
Mis en ligne : 04/01/2025
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