Le drame qui a secoué le quartier HLM 3 Darou Salam de Niagues a connu un nouveau chapitre tragique avec la disparition de Fatou Sow, la femme de ménage du couple Seck, qui était gravement brûlée dans l’incendie criminel du 13 décembre dernier.
Après trois semaines de lutte acharnée contre la mort, la victime a rendu son dernier souffle hier, dimanche 5 janvier, à l’hôpital. Sa disparition porte à trois le nombre de victimes de cet incendie qui a marqué l’histoire de cette petite localité.
L’incendie qui a ravagé la maison du couple Seck dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 décembre 2024, a été d’une violence inouïe. Une forte explosion a secoué les habitants du quartier, les réveillant dans la nuit noire.
Ce sont leurs regards horrifiés qui ont été les témoins d’un brasier dévorant la demeure des Seck. À l’intérieur, trois personnes, grièvement brûlées, hurlant de douleur, imploraient désespérément de l’aide. Les voisins, malgré leurs efforts, ont eu beaucoup de mal à pénétrer la maison, construite comme une véritable forteresse.
Malheureusement, les secouristes sont arrivés trop tard pour sauver le couple. Khady Diouf, l’épouse d’Oumar Khary Seck, a été retrouvée sans vie dans la chambre à coucher, son corps calciné. Son mari, quant à lui, a été découvert agonisant dans le salon, après avoir tenté de fuir les flammes, avant de succomber à ses blessures quelques minutes plus tard.
La femme de ménage, quant à elle, a tenté de secourir la victime, mais elle a été gravement brûlée dans l’action. Après avoir été évacuée par les secouristes, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital. Bien que la situation de Fatou Sow ait été jugée critique, son témoignage était attendu avec impatience, aussi bien par les enquêteurs que par les habitants, pour lever le voile sur les circonstances exactes de ce drame.
Selon des informations recueillies par L’Observateur auprès des voisins, qui citent les propos de la domestique juste avant son évacuation, l’incendie a été déclenché après une violente dispute conjugale entre le couple Seck. Le mari, apparemment furieux, aurait mis en place un plan de liquidation de sa femme qu’il avait minutieusement mûri.
Lors de l’altercation, Khady Diouf aurait crié de toutes ses forces, alertant ainsi la femme de ménage qui dormait dans une chambre voisine. « Au secours, Seck veut me tuer ! », aurait-elle hurlé avant d’être prise au piège des flammes.
La domestique s’est précipitée vers la chambre, mais il était déjà trop tard. Khady Diouf a chuté, prise au piège du feu, et Oumar Khary Seck, aveuglé par la fumée, n’a pas pu échapper à la tragédie. Après avoir défoncé la porte de la chambre, il est tombé dans le salon, ce qui a permis aux flammes de se propager rapidement dans toute la maison.
Les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Niagues continuent d’approfondir leur enquête pour clarifier les circonstances exactes de cet incendie. Mais d’ores et déjà, la thèse de l’incendie criminel, longtemps suspectée, semble désormais corroborée par le récit de la domestique. Ce drame a secoué une communauté déjà éprouvée par cette tragédie, et le mystère du terrible incendie continue de hanter le quotidien des habitants de Niagues.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 06/01/2025
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