Ils sont méprisés, injuriés. Certains les rejettent en raison de la «puanteur» inhérente à leur métier. Pourtant, ils jouent un rôle important dans la lutte contre les maladies et autres vecteurs nuisibles à la santé.
Ce sont ces nombreux garçons et filles, hommes et femmes qui exercent le métier d’éboueur. Ils sont indispensables dans le secteur du ramassage des ordures ménagères pour maintenir nos maisons, quartiers, communes, villes et, au-delà, le pays propre et salubre. « Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens.» Cette assertion peut s’appliquer aux éboueurs.
Identifiables par leurs tenues de couleur verte ou orange, avec leurs gants, ils se trouvent souvent aux points de collecte, suivent des camions qu’ils chargent, respirant l’odeur nauséabonde des déchets sans aucun masque de protection. Ils sont incompris et marginalisés.
Le respect est réciproque ? Ce n’est pas le cas pour les ramasseurs d’ordures. Souvent, sur le terrain, ils sont victimes d’injures. En effet, ils conseillent aux femmes de bien organiser les ordures dans différents sachets, de procéder au tri en amont pour atténuer l’odeur nauséabonde. Mais ces dernières ne respectent pas ces consignes, entassant les déchets comme elles le veulent, ce qui crée un mélange indescriptible. « Des femmes sont souvent impolies. Quand tu leur parles, elles te méprisent, raison pour laquelle maintenant je me tais », déclare Mamadou Barry.
C’est le même constat que déplore cette dame, pelle et balai à la main, vêtue d’une blouse verte. Recrutée par une entreprise locale, Rokhaya Faye, la quarantaine, fait partie de ces femmes et hommes qui se lèvent très tôt le matin pour servir les citoyens. Mère de famille, elle passe toute la journée à ramasser des ordures au rond-point de Sicap-Mbao.
S’activant aux alentours de l’hôpital de la commune, tout en sueur, elle affirme être fière d’exercer ce métier qu’elle considère comme tout autre. Cependant, elle déplore le comportement de certains citoyens à leur égard. « Les gens ne nous respectent pas. Malgré les efforts consentis, il suffit qu’on tourne le dos pour qu’ils salissent la surface déjà propre», déclare-t-elle. En plus de cette indiscipline, elle dit être victime d’injures de la part de certains passants.
«Nous ne demandons que du respect, parce que nous exerçons un métier comme tout autre », plaide-t-elle. Même si toutes les conditions d’hygiène ne sont pas réunies, ils ne bénéficient même pas de détergents ou de produits antiseptiques pour se protéger des microbes. C’est dans ces conditions qu’ils travaillent tous les jours pour la propreté de la commune et des quartiers environnants.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Erika
Mis en ligne : 13/01/2025
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