Pour la première fois depuis plusieurs semaines, l’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza semble à portée de main, rapporte L’Orient-Le Jour. Un projet d’accord a été soumis au Hamas par une délégation israélienne à Doha.
Ce texte, validé par les médiateurs qataris, égyptiens et américains, propose un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne et la libération des otages israéliens détenus par le groupe islamiste.
« Il semble que nous nous dirigions vers un accord. Israël a montré une grande souplesse sur plusieurs points ces derniers jours », a déclaré un responsable israélien. La réponse officielle du Hamas est attendue dans les prochaines 24 heures, un délai qui pourrait marquer un tournant décisif.
Selon Haaretz, la première phase de cet accord concernerait la libération de 33 otages, parmi lesquels figurent des femmes, des enfants, des personnes âgées de plus de 55 ans et des malades. Si l’état de santé des otages reste incertain, des sources israéliennes affirment que la majorité d’entre eux seraient vivants. Par ailleurs, Israël maintient sa position : les forces de défense resteront à Gaza tant que l’ensemble des otages ne seront pas libérés. Un assouplissement notable, cependant, prévoit la libre circulation des habitants de Gaza du sud vers le nord.
L’administration américaine redouble d’efforts pour sceller cet accord. Le New York Times souligne que le président Joe Biden a laissé entendre qu’un accord était imminent. « Les négociations de haut niveau s’intensifient, avec des médiateurs arabes et américains poussant pour une résolution avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump, le 20 janvier », écrit le quotidien.
Pour The Jerusalem Post, cet accord n’est pas nouveau, mais il gagne en urgence en raison de cette échéance. « Le 6 novembre, une date butoir a été fixée : le 20 janvier, jour de l’investiture de Trump. Ce dernier a clairement indiqué que l’absence d’accord entraînerait des représailles d’une ampleur inédite », précise le journal.
À Paris, Libération dresse un bilan sévère des choix diplomatiques de Joe Biden. Si son mandat est salué pour le soutien à l’Ukraine, il est également critiqué pour son soutien sans faille à Israël dans sa guerre contre le Hamas. « Le président américain s’est attiré des accusations de complicité dans une stratégie perçue comme une punition collective infligée aux Gazaouis », déplore le quotidien, citant notamment les propos du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
L’enjeu est de taille : une trêve durable pourrait ouvrir la voie à une désescalade dans une région marquée par quinze mois de violences incessantes. Toutefois, la méfiance demeure, et la concrétisation de cet accord dépendra de la capacité des parties à surmonter leurs désaccords historiques.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye
Mis en ligne : 14/01/2025
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