La Sierra Leone a annoncé, lundi 13 janvier, l’instauration d’un état d’urgence sanitaire en réponse à la détection de deux cas de mpox sur son territoire. Cette mesure vise à mobiliser les ressources nécessaires pour contenir la propagation de cette maladie virale, également connue sous le nom de variole du singe, et protéger la population.
Le ministre de la Santé, Austin Demby, a pris la parole à Freetown pour annoncer cette décision, affirmant : « Conformément au code de santé publique, je déclare une situation d’urgence de santé publique au nom du gouvernement. » Cette déclaration intervient après la confirmation d’un second cas, celui d’un homme de 21 ans présentant des symptômes depuis le 6 janvier, selon l’Agence nationale de santé publique.
Le gouvernement a annoncé un renforcement immédiat de la surveillance aux frontières et des capacités de test, accompagné du lancement d’une campagne nationale de sensibilisation. « L’urgence sanitaire nous permet de déployer tous les moyens nécessaires pour contenir la maladie, empêcher sa propagation et offrir des soins adéquats aux personnes infectées », a précisé le ministre.
Fort de son expérience dans la gestion des épidémies d’Ebola et du Covid-19, le système de santé sierra-léonais se dit prêt à faire face à de nouveaux développements. « Nous demandons à la population de rester calme, bien informée et de signaler tout cas suspect aux autorités compétentes », a insisté Austin Demby.
Causé par un virus apparenté à celui de la variole, le mpox se manifeste par une fièvre élevée et des lésions cutanées caractéristiques. Détectée pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo, cette maladie est longtemps restée limitée à certains pays africains. Toutefois, depuis 2022, elle a commencé à s’étendre à l’échelle mondiale, touchant notamment des régions où elle n’avait jamais circulé auparavant. En 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le mpox au niveau d’alerte maximal.
La Sierra Leone, durement éprouvée par l’épidémie d’Ebola entre 2014 et 2016, reste marquée par ce drame qui a causé près de 4 000 décès, dont 7 % des professionnels de santé. Aujourd’hui, le pays s’appuie sur l’expertise acquise au fil des crises sanitaires pour répondre à cette nouvelle menace.
Article écrit par : Amadou Baldé
Mis en ligne : 14/01/2025
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