L’histoire qui se déroule à Louga a des allures de tragédie familiale, mêlant querelle de terrains, mysticisme et violence. Selon les informations rapportées par l’un de nos confrères, une dispute entre un père et son fils a dégénéré en un affrontement physique choquant, après que ce dernier, Mamadou Niang, ait utilisé un liquide mystique, le « saafara », pour marquer les terrains contestés.
La scène a pris une tournure dramatique lorsqu’il a violemment agressé son propre père, C. Niang, lui fracturant le bras dans un accès de colère.
Tout a commencé avec une décision que C. Niang pensait juste et équitable : offrir à chaque enfant une parcelle de terrain. Mais Mamadou, son fils, en a voulu davantage. Trois parcelles, au lieu d’une seule, un désir qui n’a pas été satisfait. Face au refus paternel, il a pris les choses en main et a décidé de clôturer lui-même les terrains qu’il convoitait.
La situation a été rapidement portée à l’attention des sages du village, qui ont tenté de jouer le rôle de médiateurs pour apaiser les tensions. Cependant, rien ne pouvait calmer la détermination de Mamadou. Jusqu’à ce soir où son père l’a trouvé en train de verser du « saafara », un acte symbolique et mystique, sur les terres disputées.
La scène qui s’en est suivie a plongé le vieil homme dans l’incompréhension. C. Niang, choqué par ce geste insolite, a exigé que son fils cesse immédiatement. Mais au lieu de l’écouter, Mamadou a réagi avec violence, frappant son père avec un bâton d’une telle force qu’il lui a fracturé le bras.
Arrêté et mis en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours, Mamadou Niang a été jugé au Tribunal de grande instance de Louga. Devant les juges, il a tenté de justifier son acte : « Mon père voulait me frapper avec un bâton, j’ai paré le coup et son bras s’est fracturé. Je ne voulais pas le blesser, mais il fallait que je me défende. » Une version qui n’a pas convaincu le tribunal.
L’avocat de la partie civile, Me Nfamara Mané, a souligné le manque de réaction de Mamadou après l’agression : « Il n’a ni porté secours ni assisté son père après l’avoir blessé. Il est bel et bien coupable. »
Pour sa défense, Me Sidy Seck, avocat de Mamadou, a mis en avant l’aspect familial et les regrets de son client : « Mon client a compris la leçon. Le respect filial est fondamental. »
Malgré la violence des faits, une lueur d’espoir a émergé grâce au geste de C. Niang, qui a choisi de pardonner son fils. Refusant de voir Mamadou lourdement condamné, il a décidé de se désister. Ce pardon paternel a permis à Mamadou Niang de s’en sortir avec une peine de six mois de prison avec sursis.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 30/01/2025
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