Birame Soulèye Diop, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, semble être devenu un habitué des déclarations controversées qui alimentent le débat public. Cette fois-ci, c’est le salafisme qui est au centre de sa dernière sortie, après plusieurs autres polémiques, dont l’une l’a conduit à une convocation à la Sûreté urbaine.
En marge de la cérémonie officielle du Gamou de Fass-Diacksao, Birame Soulèye Diop s’est attaqué aux accusations qui circulent depuis des années, selon lesquelles les responsables de Pastef, notamment Ousmane Sonko, seraient affiliés au salafisme.
Une accusation qu’il a fermement démentie. Selon lui, il est inconcevable de qualifier Sonko de salafiste alors qu’il provient d’une famille profondément ancrée dans la tradition religieuse, celle de Mame Rawane Ngom. « Comment peut-on dire qu’Ousmane Sonko est un salafiste, alors qu’il vient d’une famille religieuse ? » a-t-il lancé, avant d’ajouter que lui-même, descendant direct d’El Hadj Ahmadou Ndiéguène, un personnage respecté dans le milieu religieux, ne pouvait en aucun cas être lié à cette mouvance.
Ces propos ont suscité une réaction immédiate de l’imam de la mosquée de l’Ucad, qui, dans un communiqué, a tenu à rappeler les principes fondamentaux du salafisme. Birame Soulèye Diop, de son côté, n’a pas mâché ses mots en réaffirmant que les accusations proférées par certains membres de l’ancien régime visaient uniquement à ternir son image et celle de son entourage. Pour lui, ces attaques n’ont eu aucun impact, car la vérité a, selon lui, fini par triompher.
Mais ce n’est pas la première fois que Birame Soulèye Diop se trouve au cœur d’une polémique. Récemment, ses propos concernant le parrainage des activités sportives avaient enflammé le milieu. Lors de la Korité, il avait affirmé que sous son autorité, il n’y aurait pas de parrainages pour des événements comme les combats de lutte ou les baptêmes. Une déclaration qui a suscité une vague de protestations parmi les acteurs du monde sportif. Les critiques ont fusé, et certains ont même dénoncé un manque de considération pour les réalités du secteur.
Et il y a quelques mois, c’est une déclaration encore plus choquante qui avait attiré l’attention de la Sûreté urbaine. Lors d’une conférence de presse de Pastef, Birame Soulèye Diop avait suggéré que le président Macky Sall pourrait empoisonner ses opposants, à l’instar de ce qui se serait produit avec le président Alassane Ouattara. Une accusation grave qui l’a conduit à présenter des excuses quelques jours plus tard, affirmant que ses propos avaient dépassé ses intentions.
Ces incidents successifs soulèvent une question : Birame Soulèye Diop a-t-il retenu la leçon de ses précédentes sorties, notamment celle qui lui a valu sa convocation à la Sûreté urbaine en juillet dernier ? Si l’on en juge par ses récentes déclarations, il semble que les leçons n’aient pas eu l’effet escompté, laissant ainsi planer le doute sur ses intentions et sa capacité à maîtriser ses propos dans l’arène politique.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 31/01/2025
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