En Une du bihebdomadaire Ouragan, le titre est évocateur : « La riposte imminente de Félix Tshisekedi – Kinshasa sous tension. À l’Est, les balles déchirent l’horizon ». Alors que l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à des violences, le président Félix Tshisekedi s’est adressé à la nation mercredi soir, à quelques minutes de minuit. Une prise de parole solennelle, la première depuis l’incursion ennemie dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Le quotidien Le Phare dresse le portrait d’un président en colère, affichant « un air grave, un ton ferme et guerrier ». Le journal compare Félix Tshisekedi à « un tigre blessé », dénonçant sans détour « le complot international » dont son pays serait victime. Le Phare souligne « le silence complice de la communauté internationale », face aux atteintes répétées à la souveraineté congolaise et aux « massacres quasi quotidiens des populations, aux pillages des ressources naturelles » attribués au Rwanda.
Dans un tout autre registre, Econews met en lumière la décision de Félix Tshisekedi de réduire le train de vie de l’État. L’hebdomadaire titre : « Pas de jeeps pour les députés et sénateurs ». Une mesure qui s’inscrit dans une volonté de réorienter les finances publiques vers le soutien aux forces armées.
Si cette annonce est bien accueillie par une partie de l’opinion publique, en quête de gestion plus rigoureuse des fonds de l’État, elle pourrait provoquer des tensions au sein de la classe politique, certains élus comptant sur ces avantages matériels.
Le Forum des As révèle que les biens saisis de Corneille Nangaa et de ses proches, condamnés à mort, seront désormais attribués aux services judiciaires. Parmi ces biens, qui devaient initialement être mis aux enchères, figurent l’hôtel Castelo et plusieurs villas luxueuses à Kinshasa. Désormais, ces actifs seront convertis en titres fonciers sous la supervision du ministère des Affaires foncières.
Enfin, Africanews revient sur les manifestations qui ont secoué Kinshasa après l’attaque de Goma. Si la mobilisation visait à soutenir l’armée congolaise, elle a rapidement dégénéré en violences contre plusieurs chancelleries.
« Légitime, mais inadmissible », écrit Africanews, dénonçant les saccages des ambassades du Rwanda, de la France, de la Belgique, de l’Ouganda et même des États-Unis.
Des images montrant des scènes de pillage à l’ambassade d’Ouganda, où un manifestant a emporté la veste d’un diplomate, ont particulièrement choqué l’opinion. Ce climat de tension soulève des inquiétudes quant aux répercussions diplomatiques pour la RDC, alors que Kinshasa tente d’obtenir un soutien international face à la crise sécuritaire à l’est du pays.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 01/02/2025
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