La guerre commerciale lancée par Donald Trump prend une ampleur inédite, alerte le Washington Post. Le quotidien américain évoque une situation « jamais vue depuis des décennies », pointant les risques majeurs pour l’économie mondiale si ces mesures protectionnistes venaient à s’installer durablement. « Le président a reconnu que ces tarifs pourraient provoquer des perturbations temporaires à court terme », mais il assure que « les gens comprendront ».
Les chiffres donnent la mesure du bras de fer engagé : une hausse de 10 % des droits de douane pour la Chine, et jusqu’à 25 % pour le Mexique et le Canada. Outre-Atlantique, la presse canadienne s’inquiète des répercussions. Le Devoir rappelle que la Banque Nationale du Canada prévoit un recul de la croissance de 6 %. Au Québec, où 500 000 emplois dépendent des exportations vers les États-Unis, la Fédération des chambres de commerce avertit : « Peu d’entreprises peuvent encaisser une telle hausse des tarifs. »
Et la stratégie offensive de Trump ne s’arrête pas là. Depuis la Maison-Blanche, il souffle le chaud et le froid sur l’Union européenne. Interrogé par des journalistes, il lâche : « Vous voulez la vraie réponse ou la réponse diplomatique ? Absolument, je vais le faire. L’Union européenne nous a très mal traités. »
Si la menace est claire, Le Monde rappelle qu’avec Donald Trump, « il est toujours difficile de discerner la posture de négociation de la menace réelle ». Le quotidien français cite l’exemple de la Colombie, initialement visée par une hausse des droits de douane de 25 %, avant que Washington ne fasse machine arrière.
Dans un tout autre registre, la presse internationale suit de près la situation à Gaza, où une trêve permet le retour de nombreux habitants. L’Orient-Le Jour publie le témoignage poignant de Nour el-Yacoubi, une traductrice de 25 ans qui décrit une ville en reconstruction : « Gaza semble revivre. Les rues, vides depuis des mois, se remplissent de familles qui rentrent, de charrettes chargées d’effets personnels et d’enfants courant partout. »
Mais derrière ces retrouvailles se cachent de nombreux défis. L’accès à la nourriture reste difficile, les files d’attente s’allongent devant les centres d’aide pour obtenir du pain, de l’eau et des couvertures. « Des tentes ont été installées sur des terrains vides », tandis que d’autres tentent de réparer leurs maisons. Un retour synonyme de perte, écrit-elle : « Perte de logements, de souvenirs, et pour beaucoup, d’êtres chers. »
Par ailleurs, Haaretz annonce la libération de trois otages israéliens : Yarden Bibas, Ofer Kalderon et Keith Samuel Siegel. Le quotidien israélien revient sur leur parcours, leur vie avant le 7 octobre. Ofer Kalderon, franco-israélien de 54 ans, était connu dans son kibboutz comme un charpentier talentueux, souvent sollicité pour des réparations. Il avait été enlevé en même temps que son fils et sa fille, libérés en novembre 2023 dans le cadre d’un accord.
Le cas le plus tragique est celui de Yarden Bibas, 35 ans. Son épouse et leurs deux jeunes enfants, kidnappés avec lui, auraient été tués lors d’un bombardement israélien. Une issue dramatique qui rappelle, une fois encore, la brutalité du conflit.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 01/02/2025
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