Le 1er février 2025, trois otages israéliens ont été libérés après plus de 16 mois de captivité dans la bande de Gaza. Cet échange humanitaire, le quatrième du genre, a permis à Ofer Kalderon, Yarden Bibas et Keith Siegel de retrouver leur liberté, en contrepartie de la libération de 183 prisonniers palestiniens par Israël.
Ofer Kalderon, un Franco-Israélien, et Yarden Bibas ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Khan Younès, tandis que Keith Siegel, un Israélo-Américain, a été libéré à Gaza-Ville. Les 183 détenus palestiniens libérés comprennent des condamnés à perpétuité, ainsi que des Gazaouis arrêtés après l’attaque du 7 octobre, et sont considérés par certains comme des « otages » dans le cadre de cet échange.
L’échange fait partie de la trêve instaurée entre Israël et le Hamas le 19 janvier, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice dans la région. Lors de leur libération, Yarden Bibas et Ofer Kalderon ont été accueillis sous la surveillance de combattants du Hamas, dans une scène moins chaotique que les précédentes. À Tel-Aviv, des centaines de personnes ont suivi l’événement en direct, le président français Emmanuel Macron exprimant son soulagement sur X.
Cependant, l’histoire de Yarden Bibas est marquée par une tragédie personnelle : sa femme et ses enfants en bas âge ont été tués dans un bombardement israélien, un événement que la famille de Bibas déplore profondément.
Du côté palestinien, les prisonniers libérés témoignent de conditions de détention particulièrement difficiles, marquées par des sévices et de la torture. Le porte-parole de la Commission des affaires des détenus palestiniens, Thaer Shriteh, a critiqué la gestion israélienne de ces prisonniers, qualifiant les libérations de « simulacre de justice » tout en réaffirmant la légitimité de la lutte palestinienne.
Dans un contexte tendu, les négociations pour la libération de plus d’otages et un cessez-le-feu définitif se poursuivent. Un autre point important est la réouverture du terminal de Rafah, entre Gaza et l’Égypte, pour permettre l’évacuation de blessés, une avancée symbolique mais partielle dans l’amélioration de la situation humanitaire.
Article écrit par : Yaya Konté.
Mis en ligne : 01/02/2025
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