Vers une dynastie Assoumani ? : Scandale politique aux Comores - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 01/02/2025 04:02:17

Vers une dynastie Assoumani ? : Scandale politique aux Comores

La déclaration d’Azali Assoumani sur la possibilité de transmettre le pouvoir à son fils a secoué les Comores. C’est une idée qui fait l’effet d’une bombe dans une république où, normalement, le pouvoir devrait être transféré démocratiquement, et non à travers une succession dynastique. L’idée même que ce président puisse envisager de « léguer » son pouvoir à son propre fils est une insulte aux Comoriens et à leurs aspirations pour un avenir politique plus stable et plus juste.

En 2025, plus que jamais, nous avons besoin de dirigeants capables de remettre les choses en question, et non de rois qui pensent que le pouvoir leur revient par héritage.

Azali, en annonçant, sous couvert de « familles politiques », que son fils pourrait un jour briguer la présidence, nous prend pour des imbéciles ! Comme si nous allions accepter une telle vision archaïque du pouvoir. Il est clair qu’Azali voit la politique comme un bien familial, une sorte d’héritage que lui et sa famille peuvent transmettre comme on passerait une maison ou une voiture. La présidence ne doit pas être une propriété privée, un fief familial ! Les Comoriens ont droit à une gouvernance plus inclusive et transparente, pas à un clan qui manipule le destin du pays à sa guise.

Et que dire de la défense du gouvernement, qui tente de nous faire avaler que ce n’est pas ce qu’Azali a voulu dire ? Cette version officieuse est une tentative honteuse de détourner l’attention des faits. En réalité, ce discours de succession ne fait que souligner une fois de plus l’arrogance de ce régime, qui se croit à l’abri de toute critique. En prétendant que cette déclaration a été mal interprétée, Azali cherche à éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé. Mais ces tentatives d’effacer la vérité ne fonctionnent pas, elles ne font qu’attiser la colère des Comoriens.

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Ce qui est encore plus révoltant, c’est l’attitude de Nour El Fath Azali, qui se garde bien de répondre aux questions. Il se tient là, silencieux, sans un mot pour expliquer ses ambitions ou clarifier la situation. Un homme qui, tout de même, est pressenti pour prendre la relève de son père, mais qui reste dans l’ombre, confortablement protégé par l’immunité familiale. Il semble que, dans cette République, seuls les membres du cercle familial aient leur place. Le silence de Nour El Fath montre clairement que la question de son ascension n’est pas une option, mais une certitude pour ceux qui sont au pouvoir.

Il est grand temps que le peuple comorien se réveille et refuse cette mascarade. Nous ne pouvons pas accepter cette forme de dynastie politique déguisée en « choix démocratique ». Ce système politique, qui porte en lui la stérilité et l’immobilisme, doit être réformé. L’avenir des Comores ne doit pas dépendre d’une famille ou d’un clan. Nous méritons mieux, nous méritons une transition politique réelle, une alternance, un changement, pas la reconduction d’une même logique de pouvoir qui se perpétue au détriment du peuple.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Nourou Mouhamat.
Mis en ligne : 01/02/2025

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