Abrar, en quête du nectar : Le Gamou de Tivaouane - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Religion | Par Maimouna | Publié le 08/02/2025 04:02:38

Abrar, en quête du nectar : Le Gamou de Tivaouane

Ce samedi, Tivaouane, la capitale de la spiritualité, sera une fois de plus le centre névralgique de l’âme sénégalaise, un lieu de convergence pour ceux qui recherchent le nectar mystique. Ce nectar, référence à la boisson sacrée évoquée par l’homme au bonnet carré, est un symbole de dévotion et d’ascension spirituelle. Il est offert lors d’événements exceptionnels comme le Gamou et la Ziar, des moments où une simple gorgée suffit pour apaiser la soif spirituelle de ceux qui aspirent à une connexion plus profonde avec le Prophète Muhammad (PSL). Tivaouane, ainsi, devient un véritable havre de paix et d’unité.

Le Gamou de Tivaouane trouve son origine dans l’initiative de nobles femmes qui, par leur générosité, ont souhaité faire bénéficier la communauté des mêmes bénédictions que celles offertes lors du Gamou. Elles s’occupaient des repas des invités, et c’est ainsi qu’un événement sacré, totalement consacré aux femmes au départ, a vu le jour. Au fil du temps, cet événement s’est ouvert à tous, y compris aux époux, sous l’égide des enseignements du vénéré Seydi El Hadj Malick Sy, le phare spirituel de Tivaouane.

À la disparition de ce dernier, la mission spirituelle et l’organisation du Gamou sont devenues les responsabilités de Serigne Babacar, l’héritier et continuateur du savoir sacré. Ce dernier a su perpétuer l’héritage avec une grâce indéniable, avant que son fils Serigne Moustapha Sy Jamil ne prenne le relais. Aujourd’hui, ce Gamou bénéficie d’une nouvelle vitalité, notamment grâce aux efforts de Serigne Mansour et Serigne Cheikh, qui ont su populariser cet événement et lui offrir une dimension encore plus éclatante.

Le véritable tournant de l’histoire de cet événement se situe au moment où Al Amine, porte-étendard de la communauté, a demandé à Serigne Babacar Sy de donner un nom à ce rendez-vous spirituel pour qu’il entre dans l’immortalité. C’est ainsi qu’il a été baptisé « Abrar », un terme coranique qui désigne les « bons », ceux qui vivront dans la félicité éternelle. Ce nom, attribué par la main bénie de Serigne Babacar, a non seulement renforcé le lien spirituel entre les membres de cette dahira, mais a également permis de faire entrer cet événement dans le panthéon des grandes célébrations religieuses.

Aujourd’hui, chaque année, des milliers de pèlerins, venus des quatre coins du pays, se rassemblent à Tivaouane pour célébrer cet héritage vivant. Que ce soit en charrettes, en voitures ou en cars, tous répondent à l’appel du défunt Serigne Abdou avec une ferveur palpable. L’élégance des hommes et des femmes qui participent à cet événement est un reflet de la grandeur de cet héritage spirituel. Ces dévotions sont une manifestation extérieure de la pureté intérieure, et c’est avec respect et amour qu’ils continuent de faire vivre ce Gamou centenaire. Tivaouane, ville lumière, brillera toujours, guidée par la sagesse de ses héritiers.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cheikh Ahmed.
Mis en ligne : 08/02/2025

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