L’histoire du Sénégal est marquée par une dépendance qui a longtemps constitué la base de son modèle économique. L’annonce de la suspension des financements étrangers par l’administration Trump, bien qu’un choc brutal, pourrait bien s’avérer être l’électrochoc dont le pays avait besoin.
L’idée même que l’aide extérieure soit la solution à nos problèmes a trop longtemps été une illusion. Elle n’a été qu’un remède temporaire, nous maintenant dans un cercle vicieux de dettes et de soumission, sans véritable transformation. Cette situation devait un jour prendre fin, et ce moment est peut-être arrivé.
L’argument du développement endogène, défendu par le Premier ministre Ousmane Sonko, est désormais plus pertinent que jamais. Nous avons trop longtemps attendu des secours venus d’ailleurs pour faire face à nos défis économiques. Mais aujourd’hui, la réalité est évidente : personne ne viendra à notre rescousse. Personne ne bâtira notre avenir à notre place. La dépendance à l’aide extérieure nous a enfermés dans une spirale infernale. Il est grand temps de rompre avec cette fatalité et de prendre notre destin en main.
Le Sénégal regorge de ressources naturelles et d’une jeunesse dynamique, deux leviers essentiels pour l’industrialisation du pays. Il est impératif que nous cessions d’exporter nos matières premières sans valeur ajoutée pour les autres pays. Nous avons l’intelligence, la créativité et l’énergie nécessaires pour transformer nos ressources sur place et en faire les fondations de notre développement. Notre potentiel est énorme, mais pour que cela se concrétise, il faut un changement radical dans la manière dont nous gérons notre économie.
Ce changement ne pourra se réaliser que si nous éradiquons la corruption qui gangrène nos institutions. Il est vital de combattre l’évasion fiscale et de stopper les fuites de capitaux qui siphonnent nos ressources. Chaque franc détourné est une entrave à notre souveraineté. Si nous voulons véritablement prendre notre place parmi les nations prospères, il faudra avant tout restaurer la justice économique et mettre l’intérêt national au-dessus des intérêts personnels.
Le moment est venu pour le Sénégal de choisir sa voie. Nous avons la possibilité de transformer notre pays en un bâtisseur de son propre destin. Si nous sommes prêts à mettre de côté les anciennes illusions et à travailler ensemble pour un avenir commun, nous pourrons enfin prendre notre place sur la scène mondiale non plus comme un mendiant, mais comme un acteur dynamique de son propre développement. La question qui se pose est simple : sommes-nous prêts à nous relever, ou continuerons-nous à subir ? Le choix nous appartient.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Cathy Mendy.
Mis en ligne : 11/02/2025
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