Quand un enseignant ou une enseignante traverse une situation difficile à la maison, qu’il s’agisse de conflits avec un partenaire, cela doit-il avoir un impact sur son rôle en classe ? Est-ce acceptable que les émotions négatives issues de la vie personnelle influencent la qualité de l’enseignement, ou faut-il que les enseignants sachent séparer ces aspects et maintenir un comportement professionnel, peu importe leurs difficultés ?
Cette question soulève des enjeux sur la gestion des émotions, la séparation entre vie personnelle et professionnelle, et la capacité des enseignants à gérer leur stress en tant que modèles pour les élèves.
Dans un monde idéal, un enseignant devrait pouvoir faire la distinction entre ses émotions personnelles et son rôle en classe. Les élèves viennent à l’école pour apprendre, non pour être les récipiendaires des frustrations et des colères extérieures de leurs enseignants. C’est une question de respect pour les élèves, mais aussi de professionnalisme. Le rôle d’un enseignant n’est pas uniquement de dispenser des connaissances ; il doit également assurer un environnement stable et propice à l’apprentissage. Si un enseignant vient en classe perturbé, il risque non seulement de nuire à la dynamique de la classe, mais aussi de transmettre des modèles de gestion émotionnelle inappropriés.
Il est essentiel de comprendre que les enseignants, comme tous les travailleurs, sont des êtres humains qui peuvent rencontrer des difficultés personnelles. Toutefois, une distinction doit être faite entre la reconnaissance de ces défis et leur impact sur la qualité de leur travail. Un enseignant qui se sent incapable de faire face à ses problèmes personnels doit pouvoir se retirer temporairement de ses fonctions, peut-être en allant discuter avec un supérieur ou en prenant un congé pour se ressourcer. Il est de la responsabilité de l’établissement scolaire de mettre en place un soutien adéquat pour aider les enseignants à gérer ces situations sans compromettre leur travail.
Mais qu’en est-il des cas où un enseignant, dans un élan de frustration ou de colère, décide de déverser ses émotions sur ses élèves ? Cela ne fait qu’amplifier un cercle vicieux, car ces comportements peuvent être perçus comme des abus de pouvoir et créer un climat de peur ou de stress parmi les élèves. Ce type d’action compromet non seulement l’apprentissage des élèves, mais aussi leur bien-être émotionnel. En outre, les enfants, souvent plus impressionnables, peuvent développer une vision déformée de la gestion des conflits ou des émotions.
Enfin, il est important de souligner que la profession enseignante exige un niveau de compétence émotionnelle. Les enseignants ne sont pas simplement des transmetteurs de savoir, mais aussi des guides pour les enfants dans leur développement personnel et social. Ils doivent donc être capables de gérer leurs émotions et de rester des modèles de comportement.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Maimouna Gaye.
Mis en ligne : 27/02/2025
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