L’arrestation de Farba, ancien ministre et maire de Saint-Louis, sous l’influence d’un « petit prince » local, marque un tournant inquiétant pour la justice sénégalaise, et selon Mansour Faye, elle symbolise l’effondrement d’une institution jadis respectée.
Dans un discours virulent, Faye dénonce une justice soumise aux caprices d’un pouvoir omnipotent et illégitime, mettant en danger la stabilité et l’avenir du pays.
« Son Altesse est heureuse : Sa commande exécutée !! », s’exclame-t-il avec amertume, en référence à l’emprisonnement de Farba. L’ancienne figure politique, incarcérée sur ordre de la présidence, serait-elle coupable d’un délit ou d’une manipulation ? Les questions demeurent, et l’ombre d’un pouvoir discrétionnaire plane sur cette affaire. « Tous ceux qui sont dans le courtage, l’intermédiation et, au-delà, tous les Sénégalais sont en danger », avertit l’ancien maire, soulignant la dérive inquiétante du système judiciaire.
Loin de se limiter à une simple dénonciation de l’injustice individuelle, Mansour Faye va plus loin. Il dépeint une situation politique marquée par une grave dérive autoritaire. « Notre justice est à terre », regrette-t-il, pointant du doigt un petit prince, symbole de l’arrogance et du manque de vision, qui semble régner sans entrave. « Son incompétence et son incapacité à répondre aux préoccupations des citoyens vont le perdre », poursuit-il, prédisant la chute du régime actuel.
Mais ce qui inquiète le plus Faye, c’est la passivité d’un peuple, qui, selon lui, regarde cette dérive sans réagir. Un peuple face à un Président « isolé » qui fuit ses responsabilités et un Premier ministre, surnommé « SAS demi-dieu », dont les actions fragilisent la cohésion nationale et mettent en péril l’intégrité du pays.
Le Sénégal, tel qu’il est aujourd’hui, n’est plus celui qu’on connaissait. Un pays dont les valeurs semblent se déliter sous le poids des ambitions personnelles et des rivalités internes. « Le Sénégal est en danger », avertit-il, appelant à la prise de conscience collective.
Dans un contexte où le pays se trouve à la croisée des chemins, le silence devient complice. Face à cette dérive, Mansour Faye lance un ultime appel : « Nous sommes responsables de notre avenir, et il est grand temps de réagir. »
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 28/02/2025
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