La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a officiellement acté, hier, le retrait de ses forces déployées en République démocratique du Congo (RDC), rapporte Africanews. Cette décision, prise lors d’un sommet virtuel de l’organisation, marque la fin d’une mission qui n’a pas atteint son objectif principal : ramener la paix dans l’est du pays.
Au contraire, la situation sécuritaire s’est aggravée. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont renforcé leur emprise sur le territoire, s’emparant notamment des localités stratégiques de Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu).
Sur le plan diplomatique, un tournant majeur se profile. Afrique.com qualifie d’« historique » l’ouverture de négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, prévues pour mardi prochain. Jusqu’ici jugées impensables, ces discussions sont désormais perçues comme une nécessité face à l’intensification des violences et à la crise humanitaire grandissante. Afrik.com souligne que la pression du terrain a contraint le président congolais à accepter cette médiation, menée sous l’égide de l’Angola.
Cette initiative ne fait toutefois pas l’unanimité. Actualité.cd relaye l’inquiétude de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), qui redoute que la participation du chef de l’État congolais aux pourparlers soit interprétée comme un signe de faiblesse. L’organisation de la société civile insiste sur la nécessité de préserver les intérêts fondamentaux de la RDC et sa souveraineté.
Dans ce contexte tendu, l’ODEP annonce une prochaine mobilisation pacifique – à une date encore inconnue – pour exprimer un rejet ferme de toute négociation qui pourrait, selon elle, compromettre la position du pays sur la scène diplomatique.
Au Mali, le phénomène du « racket routier » continue de sévir, en particulier dans les zones rurales. Bamada.net dénonce les abus commis par certains agents de l’État, qui multiplient les contrôles intempestifs sur les axes stratégiques.
Selon le média malien, les policiers et gendarmes n’hésitent pas à extorquer de l’argent aux voyageurs sous couvert de vérifications administratives sans fin. Pire encore, des éléments de la sécurité sont suspectés d’être impliqués dans des actes de braquage entre les cercles de Banamba et Kolokani.
Ces pratiques, qualifiées de « fléau » par Bamada.net, menacent l’intégration régionale au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Pourtant, malgré de nombreuses plaintes déposées auprès des autorités, les victimes restent souvent sans réponse, renforçant ainsi un sentiment d’impunité généralisée.
Au Sénégal, la « Quinzaine des femmes » offre une tribune aux militantes et intellectuelles engagées dans la lutte pour l’égalité. Dans une tribune publiée sur Sénéplus, l’enseignante-chercheure Fatoumata Bernadette Sonko dénonce les inégalités de genre qui persistent dans la société sénégalaise.
Elle regrette que les filles soient encore trop souvent reléguées au silence, tandis que les garçons sont encouragés à occuper l’espace public et à s’imposer par la parole. Selon elle, les femmes sont conditionnées à la résignation et subissent des discriminations institutionnelles, sociales, économiques et médiatiques.
Mais l’universitaire refuse le fatalisme. Son appel est clair : la lutte pour l’émancipation féminine doit se poursuivre avec détermination. Son mot d’ordre : « Résistances ».
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 14/03/2025
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