Dans une interview exclusive accordée à RFI, l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Amadou Hott, a réagi au rapport de la Cour des comptes, qui a mis en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous le régime de Macky Sall.
Hott a salué l’initiative de transparence menée par les autorités actuelles, soulignant que cet exercice est non seulement légal mais aussi conforme aux directives de l’UEMOA intégrées par le Sénégal.
« L’exercice de transparence mené par les autorités est conforme à la loi. C’est une directive de l’UEMOA qui a été intégrée par le Sénégal à travers une loi. La Cour des comptes a confirmé le travail réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) », a-t-il déclaré.
Hott a également exprimé sa conviction que, malgré le choc à court terme, cet exercice de transparence sera bénéfique pour le Sénégal à long terme. Il a mis en avant les réformes institutionnelles et organisationnelles entreprises par le gouvernement pour éviter la répétition de telles erreurs.
« Des réformes importantes sont en cours pour renforcer les structures institutionnelles et éviter que ces erreurs ne se reproduisent. À court terme, il y a un choc, mais à long terme, le Sénégal en sortira grandi. Cet exercice sera très positif pour notre pays », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la question de la dette cachée, Amadou Hott a précisé que son ministère n’avait pas un rôle central dans le reporting budgétaire et financier. Il a insisté sur le fait que la Cour des comptes a situé les responsabilités et qu’il n’a jamais été personnellement interpellé à ce sujet.
« La Cour des comptes a examiné la période de 2019 à 2024, couvrant partiellement mon mandat. Le ministère de l’Économie n’a pas un rôle central dans le reporting budgétaire. Il y a des responsabilités clairement définies, et la Cour des comptes les a identifiées », a-t-il expliqué.
Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott a tenu à se distancier des irrégularités pointées par la Cour des comptes, affirmant qu’il n’a jamais été impliqué dans de telles pratiques durant son mandat.
« En tant que ministre de l’Économie, je n’ai jamais été interpellé sur ces questions, car elles ne relevaient pas de mes attributions ministérielles », a-t-il conclu.
Cette prise de position d’Amadou Hott intervient dans un contexte où le Sénégal s’efforce de renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques, des enjeux cruciaux pour le développement économique du pays.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 16/03/2025
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