Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) a exprimé, ce jeudi, sa surprise et son indignation face à l’exclusion dont il se dit victime dans le cadre des discussions sur la signature d’un pacte de stabilité sociale.
Alors que le gouvernement et les centrales syndicales ont fixé un agenda pour ces négociations, le SELS affirme ne pas avoir été associé à ce processus, malgré des préoccupations majeures qu’il entend soulever, notamment la situation des enseignants décisionnaires et la proposition controversée de relever l’âge de la retraite à 65 ans.
Dans une déclaration relayée par iRadio, le secrétaire général du SELS, Amidou Diedhiou, a déploré l’absence de prise en compte des problématiques spécifiques du corps enseignant dans le document de référence des négociations.
« Nous avons estimé qu’en tant qu’enseignants, il y a des questions qui plombent la carrière de nos camarades. Ce sont les questions de la lenteur administrative, du budget des établissements, de la formation des chargés de cours. Autant de sujets qui, selon nous, doivent nécessairement trouver des solutions avant toute signature de protocole d’accord », a-t-il déclaré.
M. Diedhiou a également pointé du doigt le gouvernement sénégalais, qu’il tient pour responsable de cette exclusion. « Nous alertons pour dire que nous ne nous trouvons ni dans cet agenda, ni dans le contenu des points évoqués.
De ce point de vue, nous tenons le gouvernement du Sénégal pour responsable. Si un protocole est signé sans nous, il ne nous engagera pas. Et dans ce cas, nous assumerons pleinement nos responsabilités en tant que syndicat. Parce qu’il est impératif de trouver un mieux-être pour les enseignants et pour l’école sénégalaise », a-t-il martelé.
Le SELS, déterminé à défendre les intérêts des enseignants, menace ainsi de ne pas reconnaître un éventuel accord qui ne refléterait pas ses revendications. Cette prise de position intervient dans un contexte tendu, où la question des conditions de travail et des réformes dans le secteur de l’éducation continue de susciter des débats passionnés au sein de la communauté éducative sénégalaise.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra décider s’il entend intégrer les voix dissidentes du SELS dans les négociations à venir, sous peine de voir émerger de nouvelles tensions dans un secteur déjà fragilisé.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 16/03/2025
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