Le Collectif des Agents Licenciés de la Caisse des Dépôts et Consignations/Groupe (CAL/CDC-Groupe) a vigoureusement riposté au communiqué de la Direction générale de CDC-Habitat, accusant cette dernière de « manipulation » pour justifier une série de licenciements qu’il considère comme abusifs.
Dans une déclaration, le collectif dénonce une opération ciblant particulièrement des employés en contrat à durée indéterminée (CDI), qu’il estime motivée par des « considérations subjectives et politiques », et ce, en totale violation du Code du travail.
« Il n’a jamais été question de négociations amiables, loyales et libres, comme stipulé dans les articles L.61 à L.64 du Code du travail. Le protocole a été imposé unilatéralement, sans possibilité de contre-proposition ni de consultation extérieure », a souligné le collectif, qui considère cette rupture de contrats comme illégale. Selon les agents, ces licenciements, qui ne sont pas liés à des fautes lourdes, violent les dispositions légales en vigueur.
Les responsables pointés du doigt par le collectif sont Fadilou Keita, directeur général de la CDC et président du conseil d’administration de CDC-Habitat, Mamadou Fall, directeur général de la filiale, ainsi que Bouna Kanté, récemment nommé directeur général adjoint par intérim de CDC-Habitat.
Ce dernier est accusé par les licenciés d’avoir usé de menaces : « Vous avez deux choix : signer, prendre le chèque et partir, ou refuser et être licencié sur-le-champ avec interdiction d’accès aux locaux. De toute façon, vous partez », aurait-il déclaré, suscitant l’indignation des concernés.
Au-delà des irrégularités juridiques, le CAL/CDC-Groupe critique également ce qu’il appelle un « manque criant d’humanisme et d’empathie » dans la gestion de cette affaire. Le collectif rapporte notamment le cas de collègues en congé de maternité, convoquées puis licenciées le même jour, une situation qu’il qualifie de « brutalité inacceptable ».
Face à ces violations, le collectif n’a pas hésité à saisir l’Inspection du travail et de la sécurité sociale pour dénoncer les conditions illégales entourant ces licenciements. Il n’exclut pas de porter l’affaire devant les juridictions compétentes pour « être rétablis dans [leurs] droits ». Le CAL/CDC-Groupe a réaffirmé sa détermination à contester ce qu’il qualifie de « justification maladroite » orchestrée par la direction de CDC-Habitat.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 19/03/2025
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