La guerre a redoublé de violence à Gaza dans la nuit du 18 au 19 mars 2025. Le bilan provisoire des frappes israéliennes fait état d’au moins 413 morts, un chiffre qui continue d’évoluer au fur et à mesure des heures.
L’armée israélienne a ordonné l’évacuation des zones frontalières de l’enclave, plongeant la population dans un chaos total. Face à cette escalade de violence, les Gazaouis, pris de court, ont partagé sur les réseaux sociaux des témoignages poignants de leur nuit d’horreur.
« Mon Dieu, c’est tout un pâté de maisons qui a été bombardé ! » confie un homme, caméra en main, incrédule. Sa voix tremble d’émotion, traduisant la stupeur collective. Alors que le ronronnement des drones israéliens résonne au-dessus de leurs têtes, de nombreux habitants de Gaza n’ont d’autre choix que de documenter l’horreur en temps réel, en filmant les scènes de destruction.
Sur les images, des corps d’adultes sont enroulés dans des sacs mortuaires, entassés les uns sur les autres. Un homme, hagard, lance à ses compagnons : « Faut-il les mettre au frigo ? », une phrase qui résonne comme un cri de désespoir face à l’ampleur de la tragédie.
Les témoignages continuent de se multiplier. Sur une autre vidéo, une petite fille descend d’une ambulance, son regard vide, indifférent à l’horreur qui l’entoure. Elle, du moins, sera sauvée. Mais la réalité est plus sombre pour d’autres : les corps, traités comme de simples objets, sont transportés dans ce qui semble être une morgue de fortune. Le bruit sourd des camions et des sirènes accompagne l’arrivée de nouvelles victimes, mortes ou mourantes.
Les photographes palestiniens capturent chaque instant, convaincus que leur témoignage pourra, peut-être, changer le cours des événements. Mais à Gaza, la douleur est plus forte que l’espoir. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a mis à jour son bilan, confirmant qu’« au moins 413 morts » ont été recensés suite aux récentes frappes israéliennes.
Sur le terrain, les infrastructures de santé sont à bout de souffle. Le porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a précisé que « de très nombreuses structures de santé » sont débordées par l’afflux incessant de blessés. Quant à l’Organisation mondiale de la Santé, elle a signalé une grave pénurie de médicaments, avertissant qu’un tel manque de ressources risque de paralyser l’ensemble des soins médicaux, affectant non seulement les blessés traumatiques mais aussi les patients souffrant d’autres pathologies.
À Gaza, les nuits s’assombrissent de plus en plus. Et avec elles, les espoirs de voir un jour cette guerre prendre fin.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 19/03/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.