Réquisitoire du procureur : Procès d'Ardo Gningue - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Maimouna | Publié le 19/03/2025 02:03:20

Réquisitoire du procureur : Procès d'Ardo Gningue

Ce mercredi 19 mars 2025, Ardo Gningue, activiste et éleveur, a comparu devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, poursuivi pour des « discours contraires aux bonnes mœurs » et des « écrits contraires aux bonnes mœurs ».

L’affaire fait suite à des publications sur sa page Facebook dans lesquelles il mettait en cause le procureur de la République et critiquait la justice sénégalaise.

Gningue, connu pour ses prises de position publiques, a notamment évoqué l’usage du mot « thiappa », un terme wolof qu’il juge ambigu, et soutenu que le procureur ne pouvait pas engager de poursuites pour l’utiliser. Il a également souligné que le chroniqueur Pape Assane Seck, qui emploie l’expression « Sarap li » sans encombre, ne suscitait aucune réaction judiciaire, pointant une possible incohérence dans le traitement des discours publics.

Lors de son audition, l’activiste a défendu ses propos, assurant qu’il n’avait « jamais eu l’intention d’insulter ». Selon lui, la signification du mot « thiappa » varie selon le contexte, et ses écrits n’étaient en aucun cas destinés à porter atteinte aux bonnes mœurs. Il a précisé que ses déclarations étaient une réponse aux menaces proférées par des militants du parti Pastef, qui lui avaient promis qu’il « ne passerait pas la Korité dehors ». Cette situation, devenue virale sur les réseaux sociaux, aurait motivé ses sorties médiatiques.

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Le procureur de la République a, quant à lui, vivement condamné ces propos, affirmant que « thiappa » avait une signification claire et offensante en wolof. Selon lui, ces déclarations sont contraires aux bonnes mœurs et portent atteinte à l’ordre public. Le procureur a requis une peine de 6 mois de prison, dont 3 mois ferme.

La défense, représentée par les avocats Mes Tafsir Abdoul Sy, Alioune Badara Fall, Amadou Sall et Oumar Youm, a réclamé une relaxe pure et simple, dénonçant un « réquisitoire sévère » et l’absence de toute intention malveillante dans les propos de leur client. À titre subsidiaire, ils ont plaidé pour une clémence dans le jugement. Le tribunal a mis sa décision en délibéré et le verdict sera rendu le 26 mars 2025.

Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 19/03/2025

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francis
nga oubi sa bouche bi di wakh rek légui dinga nopi réwandé bakhoul
Le 2025-03-19 16:51:12

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