Les présidents rwandais, Paul Kagame, et congolais, Félix Tshisekedi, ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité de parvenir à une paix durable dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), à la suite des pourparlers fructueux organisés à Doha, au Qatar, mercredi dernier.
Ces discussions sont intervenues après une rencontre pacifique entre les deux dirigeants, visant à trouver une solution au conflit qui oppose les forces armées congolaises aux rebelles du M23.
L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a joué un rôle déterminant en facilitant ces échanges, qui ont permis de jeter les bases d’un dialogue en vue de mettre fin aux hostilités. Le bureau de Paul Kagame a publié un communiqué dans lequel le président rwandais exprime sa conviction que, si toutes les parties prenantes collaborent activement, des progrès significatifs peuvent être réalisés. Il a également remercié Cheikh Tamim pour son soutien précieux dans le cadre de ces négociations.
Un point majeur des discussions entre les deux présidents a été l’importance d’entamer un dialogue direct avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC), incluant le groupe rebelle M23. Ce dialogue est jugé essentiel pour aborder les causes profondes du conflit qui déstabilise l’Est de la RDC depuis plusieurs années.
La présidence congolaise a rapporté qu’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel a été convenu entre Kagame et Tshisekedi, marquant une étape cruciale vers la réconciliation et la restauration de la paix dans la région. Les deux chefs d’État se sont également engagés à poursuivre leurs discussions pour trouver une solution définitive, restaurer l’intégrité territoriale de la RDC et stabiliser les provinces du Nord et du Sud-Kivu, gravement touchées par les violences.
Lors de cette rencontre, un soutien renouvelé a été exprimé pour les initiatives régionales mises en place par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), deux acteurs clés dans la recherche d’une issue durable au conflit.
Cependant, une autre session de négociations prévue en Angola, entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, a été annulée en raison de circonstances imprévues, selon le ministère angolais des Affaires étrangères. Ce nouvel obstacle survient alors que le M23 intensifie ses attaques depuis décembre 2024, prenant le contrôle de plusieurs villes clés dans l’Est de la RDC, notamment Goma et Bukavu. Kinshasa et plusieurs pays occidentaux ont accusé le Rwanda de soutenir le M23, des allégations que Kigali rejette fermement.
Dans ce contexte complexe, la communauté internationale attend avec impatience des avancées concrètes dans le processus de paix, espérant que l’élan actuel entre Kagame et Tshisekedi pourra véritablement mener à une pacification durable de la région.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 19/03/2025
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