L’interprétation partielle de la loi d’amnistie, en lien avec les troubles qui ont secoué le Sénégal entre mars 2021 et février 2024, continue de raviver les tensions politiques. En pleine confrontation entre le pouvoir, l’opposition et la société civile, l’Union patriotique (UP/Beug Sa Rëw), alliée au sein de la coalition « Diomaye Président », s’illustre par un soutien sans ambiguïté à la position du régime.
Serigne Modou Guèye, membre de la Conférence des leaders de cette coalition, n’a pas hésité à exprimer fermement son rejet de l’idée d’une abrogation totale de la loi. Selon lui, une telle démarche serait injuste envers les militants de la démocratie.
« Nous soutenons pleinement Pastef. Des cadres du parti et des jeunes, animés par leur foi en un leadership fort, ont risqué leur vie pour libérer ce pays. Emprisonnés pour leurs idées, ils ne méritent pas de retourner en cellule. Leurs combats pour les libertés doivent être honorés, pas effacés », a-t-il affirmé le 20 mars 2025, rappelant l’engagement de son mouvement.
Dans un élan de fermeté, Guèye a pointé du doigt certains acteurs politiques et sociaux, notamment Thierno Alassane Sall, l’APR, « Y’en a marre » et des membres de la société civile, qu’il accuse de jalousie maladive et de critiques infondées. « Sans avoir consenti le moindre sacrifice, ils osent nous sermonner sur la gouvernance. Qu’ils se taisent ! Leurs cris haineux n’ébranleront pas notre soutien total au projet Diomaye-Sonko, qui pave la voie à un véritable État de droit », a-t-il lancé, prenant à partie ses détracteurs.
Malgré cette attaque virulente, Serigne Modou Guèye a tenu à appeler ses camarades de Pastef à la prudence, soulignant la nécessité de rester concentrés sur l’essentiel. « L’opposition, à court d’idées, traque nos faux pas pour rebondir. Elle sait que le peuple l’a rejetée. Concentrons-nous sur le redressement du pays, loin des querelles stériles », a-t-il conclu, appelant à une communication plus affûtée et à une vigilance accrue face à une adversité qu’il juge affaiblie, mais toujours sur ses gardes.
Le débat sur la loi d’amnistie reste donc ouvert, avec des divisions qui semblent se creuser entre les différents acteurs politiques et sociaux du Sénégal. Reste à savoir quelle orientation prendra la situation dans les mois à venir, alors que les tensions autour du pouvoir et de l’opposition ne montrent aucun signe de désescalade.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 21/03/2025
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