En une du trihebdomadaire Africanews, le Qatar parvient à réunir les frères ennemis : « Le jeu se joue à Doha, loin des projecteurs, des caméras et des annonces », commente Africanews. Alors que l’attention était braquée sur Luanda, en Angola, où l’invitation du médiateur João Lourenço a été boycottée par le M23, la surprise est venue du Qatar, où les adversaires se sont retrouvés au Palais, assis face à face.
L’émir Sheikh Tamim bin Hamad a réussi, mardi 18 mars à Doha, à organiser une rencontre trilatérale avec les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Cet entretien, inscrit dans les efforts diplomatiques, visait à désamorcer les tensions dans l’est de la RDC, marqué par l’implication rwandaise et ses supplétifs du M23, qui occupent une partie des provinces du Nord et Sud-Kivu. La photo de cette rencontre a rapidement fait le tour du monde.
Africanews décrit la scène : les deux chefs d’État, bien qu’assis l’un en face de l’autre, évitent de se regarder directement et fixent leur attention sur leur hôte.
Dans le même contexte, le quotidien Le Journal annonce que Paul Kagame et Félix Tshisekedi se sont engagés à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’est de la RDC. Mais pour Le Phare, il ne s’agit que d’un « cessez-le-feu sans lendemain ».
Destiné à faire taire les armes dans cette région en proie aux conflits, l’accord de cessez-le-feu a été brisé le mercredi 19 mars. « Les armes ont pris le dessus sur les discours diplomatiques », constate ce journal kinois. Le M23 a repris les hostilités sur l’axe Bukavu-Walikale et a finalement pris le contrôle de cette dernière localité.
Le quotidien Forum des As note que « ce n’est plus le Joseph Kabila discret auquel les Congolais étaient habitués ». L’ancien président de la République s’est exprimé dans une interview télévisée depuis l’Afrique du Sud, abordant la crise sécuritaire persistante en RDC.
Joseph Kabila a fermement rejeté les accusations le liant au M23, qualifiant ces affirmations d’ « infondées » et exigeant des preuves concrètes de ses détracteurs.
C’est ce que révèle Econews. L’homme d’affaires indien, figure incontournable du paysage économique et politique congolais depuis plusieurs décennies, a été interpellé cette semaine par le Conseil national de cyberdéfense, une agence de sécurité discrète relevant de la Présidence de la République. Pour le trihebdomadaire, « cette arrestation surprise plonge le pays dans un brouillard de spéculations, tant l’influent magnat, proche à la fois de Joseph Kabila et de Félix Tshisekedi, semblait jusqu’ici intouchable ».
Harish Jagtani, 62 ans, a su naviguer entre les différents régimes, consolidant un empire économique qui lui a conféré une influence considérable. Ses présumés liens avec des réseaux financiers opaques ont alimenté de nombreuses rumeurs.
Selon des sources sécuritaires citées par le tabloïd, Jagtani est soupçonné d’avoir « orchestré des opérations financières illicites » sur une longue période, impliquant possiblement du blanchiment d’argent ou des détournements massifs. Son arrestation pourrait raviver les tensions avec l’ancien clan Kabila.
Pour l’heure, poursuit Econews, Harish Jagtani reste détenu sans qu’aucune charge précise n’ait été officiellement annoncée.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 22/03/2025
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