Pour la première fois, l’analyse de l’évolution globale des glaciers, en dehors des calottes polaires, repose sur une combinaison de méthodes de mesures de terrain et d’observations satellites couvrant la période de 2000 à 2023, comme l’indique le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un communiqué du 19 février 2025.
Ce travail a impliqué des scientifiques du CNRS, du Centre national d’études spatiales (CNES), de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), au sein d’un consortium international Glambie composé de 35 équipes de recherche. Ensemble, ils ont estimé que les glaciers mondiaux ont perdu environ 5 % de leur volume initial.
Les chercheurs français ont particulièrement contribué aux mesures de l’évolution de l’épaisseur des glaciers à l’aide des images ASTER du satellite Terra, et aux mesures des variations de masse grâce aux données des satellites GRACE.
Les Alpes et les Pyrénées, les régions les plus touchées D’après leur étude, publiée dans la revue Nature ce jour, 273 milliards de tonnes de glace disparaissent chaque année, soit l’équivalent de trois piscines olympiques par seconde.
En constatant un « record de perte de masse glaciaire » en 2022 et 2023, les scientifiques ont révélé que les Alpes et les Pyrénées avaient perdu près de 40 % de leur volume en moins de 25 ans, faisant de ces régions « les plus affectées en termes de perte relative de glace ». Le CNRS précise que ces zones sont désormais « les plus impactées » par la fonte des glaciers à l’échelle mondiale.
La « diversité et la complémentarité » des méthodes utilisées dans cette étude ont permis d’obtenir des données jugées « particulièrement fiables », ce qui permettra désormais une « surveillance accrue et plus régulière » de la fonte des glaciers. Ces résultats nourriront d’ailleurs le prochain rapport du GIEC, prévu pour 2029.
Quant aux calottes polaires, une étude précédente indique que le Groenland perdrait plus de 30 millions de tonnes de glace chaque heure, un phénomène principalement lié au changement climatique.
« Que ce soit le réchauffement de l’atmosphère ou des océans, les glaciers du Groenland sont sensibles aux deux », a souligné Chad Greene, du California Institute of Technology et auteur principal de l’étude (janvier 2024), auprès de l’AFP.
Article écrit par : Pathé Ndiaye.
Mis en ligne : 22/03/2025
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