Une soif de vengeance : Un an de pouvoir sous Diomaye Faye - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Economie | Par Maimouna | Publié le 22/03/2025 12:03:48

Une soif de vengeance : Un an de pouvoir sous Diomaye Faye

Après un an à la tête du Sénégal et une forte majorité à l’Assemblée nationale, le président Bassirou Diomaye Faye livre un bilan contrasté. Selon Erwan Davoux, directeur de Geopolitics.fr, cité par le média français Marianne, « le débat politique semble être dominé par un désir de revanche envers l’ancien pouvoir, autoritaire et liberticide. Un parti-État qui, tout en prônant un panafricanisme régional, omet de mettre en avant le Sénégal sur la scène internationale. »

L’ancien chargé de mission à la présidence de la République observe que le Premier ministre Ousmane Sonko, leader du Pastef, semble focalisé sur une vengeance interminable contre le pouvoir précédent. Selon lui, Sonko attaque également les derniers contre-pouvoirs restants, reléguant ainsi les questions économiques au second plan.

Le sujet majeur qui divise actuellement l’opinion est l’abrogation ou non de la loi d’amnistie. Cette loi, adoptée sous la présidence de Macky Sall, couvre « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, en lien avec des manifestations ou des motivations politiques, y compris celles diffusées par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non. » Initialement, le Pastef avait annoncé son intention de révoquer cette loi afin de poursuivre les anciens dirigeants. Cependant, Erwan Davoux précise que le parti a désormais « fait marche arrière ». Selon lui, abroger cette loi pourrait placer Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko dans une position inconfortable, eux-mêmes ayant bénéficié de cette amnistie. Par ailleurs, il souligne qu’ils tentaient ainsi de contourner l’institution judiciaire, seule compétente pour décider du statut de prévenu ou de victime.

Le directeur de Geopolitics.fr exprime des craintes face à la situation politique : « Le pire est à craindre, tant l’exécutif impose sa volonté au législatif et au judiciaire. » Il mentionne également l’acharnement du régime actuel contre les journalistes, en particulier ceux tentant d’exercer leur profession de manière indépendante. Le pouvoir, après avoir placé un proche à la tête de la télévision publique, semble s’en prendre sans ménagement à ceux qui font preuve de dissidence. Des personnalités comme le maire de Dakar, Barthélémy Dias, ancien allié d’Ousmane Sonko, ainsi que Farba Ngom, proche de l’ex-président, ou encore Moustapha Diakhaté, se retrouvent également dans le collimateur.

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Erwan Davoux déplore également l’impact des décisions économiques du gouvernement sur le développement du pays. Le pouvoir a lancé un audit des finances publiques, dont le rapport, selon lui, est fortement orienté contre l’ancien gouvernement. Il s’interroge sur l’objectivité du document de la Cour des comptes, précisant que « cette version, non signée par tous les présidents de chambres, a été rendue publique en février 2025, tandis que le rapport officiel, remis en décembre, est resté confidentiel ». Il ajoute que ce rapport, « à des fins politiciennes », a freiné les investissements, intensifié les difficultés avec le Fonds monétaire international (FMI) et dégradé la note du Sénégal auprès des agences de notation, rendant ainsi les emprunts plus coûteux et difficiles.

La voix du Sénégal sur la scène internationale se fait de plus en plus rare. Historiquement influent grâce à l’excellence de sa diplomatie et ses présidents emblématiques, le Sénégal semble aujourd’hui perdre de sa prestance sur le plan international. Erwan Davoux regrette que « l’actuel président de la République et son Premier ministre se réfugient dans un discours populiste, prônant un panafricanisme régional tout en manquant de porter une véritable voix africaine sur la scène mondiale. »

Article écrit par : Aminata Gueye.
Mis en ligne : 22/03/2025

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5 commentaires
faye
Un an sous Diomaye Faye et déjà des tensions qui enflamment le pays ! Ce gouvernement semble avoir une soif de vengeance qu’il faudra contrôler pour éviter le chaos. Le Sénégal mérite mieux !
Le 2025-03-22 14:21:22
sané
Un an sous Diomaye Faye et on dirait qu’il a soif… mais pas de bonnes intentions. Espérons que cette ‘soif de vengeance’ ne nous mène pas dans le mur 😅.
Le 2025-03-22 13:51:55
Mané
Un an sous Diomaye Faye et c’est déjà la politique de la vengeance qui domine ! Ce n’est pas avec ce genre de stratégie qu’on construira une nation forte. C’est très inquiétant !
Le 2025-03-22 13:00:45
Eva
C’est honteux ! Un an et l’économie est en crise, les libertés sont bafouées, et on parle de vengeance. Ce n’est pas ce que le peuple a voté. Diomaye doit répondre de ses actes !
Le 2025-03-22 12:41:20
Rama
La notion de vengeance semble être au cœur de l’approche de Diomaye Faye. Mais jusqu’à quel point cela influence-t-il les décisions politiques ? Il faut observer les résultats concrets.
Le 2025-03-22 12:25:13

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faye
Un an sous Diomaye Faye et déjà des tensions qui enflamment le pays ! Ce gouvernement semble avoir une soif de vengeance qu’il faudra contrôler pour éviter le chaos. Le Sénégal mérite mieux !
Le 2025-03-22 14:21:22
sané
Un an sous Diomaye Faye et on dirait qu’il a soif… mais pas de bonnes intentions. Espérons que cette ‘soif de vengeance’ ne nous mène pas dans le mur 😅.
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Mané
Un an sous Diomaye Faye et c’est déjà la politique de la vengeance qui domine ! Ce n’est pas avec ce genre de stratégie qu’on construira une nation forte. C’est très inquiétant !
Le 2025-03-22 13:00:45
Eva
C’est honteux ! Un an et l’économie est en crise, les libertés sont bafouées, et on parle de vengeance. Ce n’est pas ce que le peuple a voté. Diomaye doit répondre de ses actes !
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Rama
La notion de vengeance semble être au cœur de l’approche de Diomaye Faye. Mais jusqu’à quel point cela influence-t-il les décisions politiques ? Il faut observer les résultats concrets.
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