J’ai connu mon mari en 2003, alors que j’avais 13 ans. À 18 ans, nous avons eu notre premier enfant et vivions déjà ensemble sous le même toit. Aujourd’hui, nous avons quatre enfants, dont le dernier est âgé de 10 ans. J’ai 35 ans et lui en a 43. Son travail l’oblige à beaucoup voyager, ce qui ne posait aucun problème jusqu’à ce qu’il décide de célébrer notre union en 2015.
Quelques mois après le mariage, il a commencé à afficher ses relations extra-conjugales, dont deux femmes qu’il m’avait présentées comme ses sœurs. L’une d’elles était même présente à notre mariage. Il l’a fait divorcer de son mari, laissant six enfants derrière elle, puis l’a installée à Yaoundé. Quant à l’autre, une veuve avec quatre enfants, il lui a construit une grande maison et lui a ouvert un bar, alors que nous vivions dans des conditions précaires avec deux de ses petits frères imposés par sa mère.
Mon mari a totalement changé, délaissant sa famille au profit de cette femme. Elle emmenait même mes enfants passer des vacances chez ma belle-mère à mon insu. Lorsque je me suis plainte, ma belle-mère a feint l’ignorance, alors qu’elle organisait leur mariage en secret. Elle avait d’ailleurs insisté pour que mon mari opte pour la polygamie lors de notre mariage, prétextant que je ne venais pas du même village. Malheureusement pour eux, elle est décédée deux mois avant leur mariage. Peu après, mon mari a perdu son emploi et cette femme l’a chassé. Il est revenu vers moi, totalement abattu, et m’a tout raconté, y compris la grossesse qu’elle avait avortée. Pendant toutes ces années, il utilisait les revenus de mon élevage de porcs pour financer leur vie commune sous prétexte qu’il épargnait pour notre avenir. En 2017, j’ai entrepris une formation en informatique financée par ma famille, mais il s’y est farouchement opposé, allant jusqu’à me menacer et me frapper.
En 2018, il a retrouvé un emploi et a repris son mode de vie débauché, entre femmes, alcool et absences prolongées. J’étais moins affectée, ayant moi-même trouvé un travail. Il n’a jamais investi dans notre couple mais a fait voyager la fille de son ex-maîtresse en France. Un 14 février, il m’a proposé une soirée en amoureux, chose qu’il n’avait jamais faite auparavant. J’étais folle de joie, mais il m’a laissé seule dans un bar, prétextant une course urgente. J’ai appris plus tard qu’il était à l’hôtel avec une autre femme. Il était très populaire dans notre quartier et n’hésitait pas à emmener des voisines dans notre lit conjugal. J’étais la seule à investir dans notre foyer, et lorsque je lui ai proposé d’ouvrir un compte commun pour les enfants, il a refusé, affirmant que je voulais contrôler son argent. Il se moquait de moi, me traitant de « villageoise » incapable d’attirer un autre homme avec mes quatre enfants.
Depuis deux ans, mon mari est gravement malade. Son poids a chuté de 95 kg à 46 kg, et aucun examen médical ne détecte l’origine de son mal. Après avoir consulté plusieurs tradipraticiens, nous avons appris qu’il était victime d’un charme ancien qui s’était transformé en poison. Sa famille m’a accusée et menacée, alors que je continuais à prendre soin de lui. Malgré sa maladie, il me fait vivre un calvaire : insultes, manipulations des enfants contre moi, jalousie maladive… Il vient me voir à mon travail sans prévenir, m’affichant devant mes clients. De plus, il continue à boire et à vouloir s’afficher en public. Pendant notre mariage, il était distant sur le plan intime, ne me touchant que deux ou trois fois par an. J’ai tant pleuré par manque d’amour que j’ai fini par m’y habituer.
Aujourd’hui, grâce à mon business, je suis indépendante malgré les nombreux obstacles qu’il m’a imposés. Il prétend maintenant avoir financé mon entreprise alors qu’il n’y a jamais investi un centime. Sa maladie l’a rendu encore plus amer : il m’insulte constamment et m’accuse d’avoir ruiné sa vie. Récemment, il m’a avoué avoir déposé mes photos chez un marabout à trois reprises pour me jeter un sort. Depuis cette révélation, je ressens une haine profonde envers lui. Il me supplie de lui pardonner, mais je n’y arrive pas. J’ai envie de partir, mais je crains l’impact sur nos enfants. Comment vivre avec ce poids sur la conscience ? Je suis perdue et j’ai besoin de conseils…
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 23/03/2025
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