Tous ceux qui ont voulu se concentrer sur le passé alors qu’ils ont un présent et un futur à privilégier ont échoué. Pour avancer, il est nécessaire de ne pas se tourner vers le passé. Il y a deux périodes qui comptent : aujourd’hui et demain. Le passé est révolu, et il est impossible de le ramener. Si nous passons trop de temps à nous y attarder, ces cinq années risquent de nous échapper.
Je conseille donc au président Diomaye, à Sonko, à la justice sénégalaise, à l’Assemblée nationale et à l’exécutif de ne pas se laisser distraire par cela. Ce n’est pas dans nos traditions de convoquer un ancien président pour un acte déjà accompli. Le peuple sénégalais a déjà exprimé son choix en élisant Sonko et Diomaye, rejetant ainsi Macky Sall et ses candidats. Pourquoi revenir sur ce passé ?
Notre priorité aujourd’hui n’est plus de déterminer qui a raison ou tort, car cela n’intéresse personne. Ce qui est important, c’est d’aller de l’avant. Faisons comme l’ont fait Wade et Diouf, ou Macky et Wade. Nous avons accordé cinq ans aux patriotes, et aujourd’hui nous n’en sommes qu’à un an de ce mandat. Si nous passons les quatre prochaines années à rechercher des responsabilités dans le passé, nous perdrons du temps précieux.
Regardons ce qu’il s’est passé avec Trump et Biden, Ouattara et Henri Konan Bédié, ou encore Karim Wade et Macky Sall. Nous n’avons pas de temps à perdre sur cette génération. La jeunesse veut se concentrer sur son avenir et sur la réussite de son projet de vie, et non sur un procès qui nuit à l’image du Sénégal. C’est certain, aucune personne sage, qu’elle soit marabout ou dirigeant, ne sera d’accord avec une telle approche. Comme ce fut le cas lorsqu’on a convoqué Sonko, un sage avait appelé Macky Sall à lâcher prise, mais il a refusé, et voilà où cela l’a conduit : à une défaite fatale.
Il ne faut pas jouer avec le feu. Il ne faut pas s’aventurer sur des pistes incertaines alors que la jeunesse, les enfants et une partie de l’Afrique attendent des promesses électorales concrètes. Ceux qui ont été blessés, qui ont perdu des membres, qui sont morts ou qui ont survécu n’ont pas encore été indemnisés. Nos écoles, nos universités, nos frontières, et même notre armée elle-même, ne sont pas à l’abri des menaces de l’Afrique : attentats, tensions ethniques, conflits d’intérêts et partis opposés.
Épargnons-nous ces dérives. Nelson Mandela, malgré les 26 ans qu’il a passés en prison, a organisé une commission de vérité et de réconciliation pour éviter de répéter les erreurs du passé. Les crimes de l’apartheid étaient bien plus graves, mais les gens se sont respectés les uns les autres jusqu’à ce que les choses soient mûres. Les exemples de Bamba, Mawdo, Senghor, Diouf et Wade montrent que nous devons dépasser le passé pour éviter de raviver une vieille douleur.
Comprenons bien cela. Nous devons rester concentrés sur l’essentiel. Nous devons éviter de tomber dans les pièges de ceux qui veulent dévier l’attention. Combien de fautes as-tu commises ? As-tu payé pour elles ? Pourtant, tu vis toujours, alors que d’autres auraient dû subir des conséquences bien plus graves. Il y a des choses que seul Dieu peut éclairer, et personne d’autre.
Les pays dévastés par des guerres civiles sont souvent ceux qui ont été poussés à des extrêmes. Il y a des choses que, si l’on ne comprend pas, il vaut mieux les laisser aux sages. Ce n’est pas en courant à toute vitesse qu’on rattrapera un passé déjà révolu. Vous savez très bien que juger un seul coupable tout en mêlant des innocents à cette affaire est encore plus criminel. Vous cautionnez aussi cela, même si des bavures existent dans les deux camps. Mais il y a des innocents parmi nous, les étudiants, les élèves, les enfants, et il ne faut pas les entraîner dans cette affaire.
Il nous reste quatre ans de mandat, et si nous passons notre temps à chercher des responsables dans des événements du passé, nous allons causer des pertes et des déceptions.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Un Patriote.
Mis en ligne : 23/03/2025
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